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Le Dr Eteni Longondo, Ministre de la Santé a annoncé vendredi 20 mars que 18 cas de personnes atteintes du coronavirus en RDC selon les informations obtenues de l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB).
Le nombre de personne contaminé parce virus transmis à un chinois par un pangolin poursuit donc sa lente progression. En effet, partie de la Chine en décembre, l’épidémie du Covid-19, qui par la suite a été considérée comme une pandémie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déjà tué plus de 8 700 personnes à travers le monde. Ces chiffres qui datent du jeudi 19 décembre portent également à plus de 209 500 recensés dans 150 pays et territoires.
Qualifié d’« ennemi de l’humanité » par l’OMS, certaines personnes seraient à risque face au coronavirus. Les experts de l’OMS expliquent que les personnes souffrant de pathologie chronique tel que l’insuffisance rénale, les problèmes cardiaques, l’hypertension artérielle ou autres antécédents cardiovasculaires, l’asthmes chroniques sévères… sont les plus à risque.
«A priori, l’asthme des jeunes n’est pas un facteur de risque. Seul un asthme non contrôlé ou un asthme qui s’est transformé en broncho-pneumopathie obstructive, surtout chez des personnes âgées, est un facteur de risque», explique Blaise Genton, médecin chef à Unisanté, centre universitaire de médecine générale et santé publique, à Lausanne.
Les diabétiques sont aussi les plus vulnérables face au nouveau coronavirus surtout pour un diabète déséquilibré ou compliqué. Les personnes souffrant d’un déficit immunitaire comme celles porteuses du VIH par exemple et atteintes d’un cancer sont également reprises sur cette liste. Chose étonnante, les personnes obèses sont également indexées.
Quid des femmes enceintes ?
Le Haut Conseil de la santé publique française admet manquer de données sur les risques des femmes enceinte face au du Covid-19. Par précaution, il recommande « d’appliquer les mesures barrières, surtout lors des derniers mois de grossesse car comme toute infection au dernier trimestre, certains symptômes – notamment la fièvre ou la toux – peuvent augmenter des risques d’accouchement prématuré.
En effet, selon une étude publiée dans la revue The Lancet et repris sur www.lefigaro.fr retraçant le parcours de neuf femmes enceintes, hospitalisées fin janvier à Wuhan avec un Covid-19, il n’y a pas une description claire d’une forme sévère de la maladie des femmes enceintes ni aucun décès chez les mères et leurs enfants. Autre point rassurant de l’étude chinoise, il n’y a aucune preuve de transmission intra-utérine du virus chez les femmes en fin de grossesse.
Covid-19 et VIH
Concernant le VIH, le risque dépend de la charge virale et de l’existence ou non de comorbidités. Sida Info Service, une organisation française, a publié le 2 mars 2020 une interview du docteur Jade Ghosn, médecin au service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Bichat-Claude Bernard à Paris qui explique que pour une personne vivant avec le VIH avec une charge virale indétectable, les précautions à prendre sont « les mêmes que pour la population générale ». « Si votre charge virale actuelle est indétectable et que vos CD4 actuels sont supérieurs à 200/mm3, vous ne faites pas partie des personnes vulnérables ». Il a indiqué qu’une personne vivant avec le VIH ayant un « taux de CD4 < 200/mm3 est considérée comme « à risque ».
Le 12 mars dernier, la Société française de lutte contre le sida (SFLS) et la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) écrivent dans une lettre d’information pour les personnes vivant avec le VIH : « À ce jour, aucune donnée scientifique ne permet d’affirmer que les personnes vivant avec le VIH sont plus exposées au risque d’acquisition du Covid-19 ni qu’elles développeront une forme plus grave de l’infection. Néanmoins, toutes les personnes séropositives et leur entourage doivent prendre les précautions recommandées, puisqu’il s’agit d’un nouveau virus pour lequel beaucoup d’inconnues persistent ».
Bobo
