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La reprise des cours pour les finalistes du primaire et du secondaire prévue le 21 juillet prochain semble hypothétique. A six jours de cette date probable, les violons ne s’accordent pas encore entre les partenaires de l’éducation en RDC.
À chaque sortie médiatique, le Ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Willy Bakonga et son vice- Ministre, Didier Budimbu continuent de rassurer les parents et les élèves sur la reprise des cours. Prétextant qu’un calendrier réaménagé a été élaboré en tenant compte du contexte de crise sanitaire. Pourtant, la reprise des cours n’interviendra qu’à la seconde phase de déconfinement lorsque le Chef de l’état Félix Tshisekedi va lever l’état d’urgence sanitaire.
Aussi, les parents et les enseignants posent des préalables pour la reprise effective des cours. Ils demandent des garanties au Gouvernement. Entre- temps sur terrain, aucun moyen logistique conséquent n’a été mis en place pour garantir un environnement sain aux élèves, aux enseignants et au personnel administratif des écoles. Les réunions pédagogiques ne sont pas encore tenues.
Seule, la distanciation sera respectée. Puisque les finalistes vont occuper les écoles avec la possibilité de voir au moins 10 élèves par classe. Il y a quelques semaines, le président de l’Association nationale des parents d’élèves et étudiants du Congo (ANAPECO), David Diatezwa Mpongi avait déclaré dans un média de la place qu’il est hasardeux de programmer la reprise des cours alors que la maladie à Coronavirus n’est pas encore maitrisée. Le 14 juillet, le président de L’ANAPECO est revenu sur ces propos et a sensibilisé les parents sur les réseaux sociaux pour qu’ils fassent confiance aux autorités. Il rassure de la réouverture des écoles pour éviter l’année blanche.
Cependant, certains parents ne veulent pas envoyer leurs rejetons dans les écoles lorsqu’on connait l’état sanitaire de la majorité des institutions d’enseignements du pays. « Je ne suis pas d’accord avec la reprise des cours, car la maladie existe toujours. Si on regarde notre style de vie en RDC, il n’est pas possible de laisser nos enfants rentrer à l’école », tranche Maman Thérèse.
De son côté, Alexis, se dit être un parent responsable et est pour la reprise des cours. « Nous avons payés le minerval de nos enfants. Ils ont étudié 75% des matières. Il serait judicieux qu’ils fassent les examens pour clôturer l’année. » Et d’ajouter « Il faut seulement que les enfants se protègent et qu’ils respectent les gestes barrières ».
Par ailleurs, le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) et la Fédération nationale des enseignants et éducateurs sociaux du Congo (FENECO) ont tenu un point de presse le 14 juillet. Ils conditionnent la reprise des cours du 21 juillet par la réponse aux préalables dont la mise en place des matériels nécessaire contre la Covid-19. Ces syndicats ont élaboré un guide syndical sur la Covid- 19 à l’intention des enseignants.
« Nous insistons sur la santé de l’enseignant. Ce guide va aider les enseignants à savoir comment se comporter pendant cette période de la pandémie » a déclaré un des responsables des syndicats. Les deux syndicats ont aussi insisté sur la poursuite du dialogue social avec le Gouvernement afin de trouver des solutions au bien- être des enseignants.
Bin Saleh
