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La police nationale qui a investi le site universitaire pour rétablir l’ordre, donne un bilan de sept policiers blessés et plusieurs actes de pillages notamment contre l’agence d’une banque commerciale.
Depuis le matin de ce lundi 6 janvier, les étudiants de l’Université de Kinshasa protestent contre la fixation des frais académiques, contrairement au barème arrêté par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Thomas Luhaka. L’université a fixé des frais de 490 000 FC pour les premières classes de graduat et de licence et 410 000 francs pour les classes montantes, au lieu de 210 000 francs et 171 000, selon le ministère.
D’après les témoins, la situation a dégénéré quand la police a fait usage des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation, investissant le site universitaire. Pour le chef de la police de la ville, Sylvano Kasongo, qui a signé un communiqué à la fin de la journée, la police n’a utilisé aucune arme létale et s’est déployé depuis la veille pour empêcher l’incursion des voyous.
Il a livré un bilan de sept blessés graves dont deux policiers, du saccage de l’agence d’une banque commerciale-BCDC- où le coffre-fort a été forcé, du siège de l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN) ou encore du bâtiment administratif. L’APUKIN qui déplore ces actes annonce la suspension, jusqu’à nouvel ordre, des activités académiques. Sylvano Kasongo fait également état de l’interpellation de onze personnes, dont cinq étudiants.
A la mi-journée, le ministre de la Jeunesse, Billy Kambale, avait dans un tweet jugé « inacceptable » l’usage de la force sur le site universitaire par la police.
