Kigali, la capitale rwandaise, accueille du 30 juillet au 4 août 2025 la 20ᵉ Assemblée plénière du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM).
Plus de 250 délégués venus de toute l’Afrique y participent, dont des cardinaux, des évêques, des prêtres, des religieux, des religieuses et des laïcs engagés.
Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa, figure parmi les participants. Très attendu, son discours a retenu l’attention.
Connu pour ses critiques régulières envers le régime de Félix Tshisekedi, notamment sur les questions de justice, de gouvernance, de sécurité et de droits humains, le cardinal a tenu des propos inattendus à Kigali.
« Le Rwanda continue d’inspirer le monde entier […] « Une reconnaissance particulière au président Kagame pour son leadership », a-t-il déclaré.
Ces mots, prononcés dans une salle remplie d’ecclésiastiques africains et d’invités internationaux, ont été accueillis par des applaudissements.
Le contexte est pourtant marqué par des tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda, en raison notamment de la situation sécuritaire dans l’Est du Congo, où Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du M23.
Dans ce climat de méfiance, les déclarations du cardinal Ambongo peuvent être interprétées comme un geste d’ouverture ou un appel au dépassement des rancœurs diplomatiques.
Mais elles risquent aussi de susciter des réactions contrastées en République démocratique du Congo, où sa voix est écoutée, voire redoutée, dans les milieux politiques et religieux.
Elie Ngandu


