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Le Conseil de l’Union Européenne s’apprête à annoncer des sanctions contre des responsables rwandais impliqués dans le soutien au M23, un groupe rebelle qui occupe illégalement des territoires de l’est de la République Démocratique du Congo.
Cette décision devrait être prise lors d’une réunion prévue pour le 17 mars 2025. L’UE cible notamment les acteurs politiques et militaires rwandais ayant facilité l’agression, en particulier dans les villes stratégiques comme Goma et Bukavu.
D’après des sources diplomatiques qui se sont confiées à Actualité.cd, ces sanctions ont été retardées afin d’observer de plus près la situation sécuritaire sur le terrain. Cependant, l’Union Européenne semble désormais prête à agir face à l’extension de l’occupation des territoires congolais par les forces rwandaises et les milices du M23.
Le 5 mars, Johan Borgstam, représentant spécial de l’UE pour la région des Grands Lacs, a révélé que le processus de préparation de cette liste de sanctions était bien avancé. Il a précisé que les services juridiques de l’UE s’occupaient désormais des derniers ajustements avant la mise en œuvre officielle de ces mesures.
L’UE a déjà pris des mesures politiques en suspendant ses consultations de défense avec le Rwanda. En parallèle, un réexamen du mémorandum d’entente concernant les matières premières stratégiques a été amorcé. Ces décisions sont directement liées au rôle du Rwanda dans la déstabilisation de l’est de la RDC, un soutien qui dure depuis plusieurs années.
Dans le même temps, le Rwanda mène des démarches diplomatiques en Europe. Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères, a rencontré Kaja Kallas, haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, dans un contexte de tensions croissantes. Cette rencontre se déroule alors que le M23 continue de sévir dans l’est du pays, avec l’occupation de territoires congolais et la menace persistante pour la stabilité de la région.
Elie Ngandu
