Le président Félix Tshisekedi a dénoncé le silence de la communauté internationale face à l’agression dont la République démocratique du Congo est victime. Il s’est exprimé ce vendredi à la Conférence de Munich sur la sécurité, alors que la situation militaire s’aggrave dans l’Est du pays.
« Si aujourd’hui mon pays a été attaqué de manière ostentatoire et que ça n’a pratiquement pas ému le monde, ça veut dire que le droit international est totalement remis en cause ici », a-t-il déclaré. Son discours intervient le jour même où les rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda, ont pris le contrôle de l’aéroport de Kavumu, dans le Sud-Kivu.
Cette avancée marque une nouvelle escalade dans le conflit, alors que les rebelles occupent déjà plusieurs zones stratégiques, dont Goma et son aéroport. Malgré les condamnations répétées du gouvernement congolais et les preuves du soutien rwandais aux rebelles, aucune sanction concrète n’a été prise contre Kigali.
Kinshasa continue d’alerter sur la gravité de la situation et réclame une réponse ferme de la communauté internationale. Les autorités congolaises dénoncent une violation flagrante de l’intégrité territoriale du pays et des massacres perpétrés dans l’Est.
Depuis Munich, Félix Tshisekedi a rappelé l’urgence d’une action internationale pour mettre fin à cette agression et rétablir la souveraineté de la RDC sur l’ensemble de son territoire.
Elie Ngandu