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Ça y est ! Après avoir été retardée à maintes reprises, la clôture de la session ordinaire de mars censée prendre fin le 15 juin dernier, interviendra ce mercredi 22 juillet. Le discours de clôture de la présidente de l’assemblée nationale est attendu avec impatience par la classe politique à cause des tensions qui ont émaillé la scène politique depuis la destitution de Jean Marc Kabund du bureau de cet organe délibérant.
Après avoir été sur la brèche de façon continue durant quatre mois, les députés nationaux peuvent prendre leurs vacances parlementaires. Celles-ci vont durer 60 jours à peu près au lieu de 90 jours comme le prévoit la constitution. Les députés seront de retour au palais du peuple dès le 15 septembre pour une nouvelle session ordinaire, essentiellement. C’est du moins ce qu’a fait savoir hier le Rapporteur de l’assemblée nationale. Monsieur Célestin Musao.
On note toutefois que le bureau de la chambre basse reste incomplet à la suite de la déchéance du premier vice-président, Jean Marc Kabund. Mme Patricia Nseya, choisie par Félix Tshisekedi pour remplacer J.M. Kabund, attend l’élection qui n’a finalement pu être organisée alors qu’elle avait déjà fait campagne pour occuper le poste dévolu, selon les accords FCC-CACH, à l’UDPS/Tshisekedi. Ce dossier fait couler beaucoup d’encres dans les couloirs du Palais du peuple.
Dans un autre chapitre, les deux chambres du parlement vont clôturer leurs sessions prolongées comme cause d’état d’urgence sans avoir examiné le collectif budgétaire. Le projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2020 annoncé par le premier ministre Ilunga Ilunkamba n’a jamais été déposé à l’assemblée nationale pour son examen alors même que le cadre macroéconomique ayant présidé à l’élaboration du budget 2020 est largement dépassé à la suite des conséquences économiques néfastes dues notamment au covid-19.
Pendant ce temps, le ministre du budget, M. Jean Beaudoin Mayo, consulte déjà en vue de l’élaboration de la loi de finances pour l’exercice 2021. Comme pour dire que le collectif budgétaire est plus qu’incertain, à moins qu’une session extraordinaire ne soit convoquée pour ce faire.
Comme si cela ne suffisait pas, après les nominations dans l’armée et la magistrature effectuées par le Président Félix Tshisekedi, une cérémonie solennelle devrait être organisée dans la salle de Congrès du palais du peuple en rapport avec la prestation de serment des nouveaux juges à la cour constitutionnelle.
Avec cette clôture, le rendez-vous sera certainement reporté sine die. Pourquoi cette précipitation ? Mystère. Tout compte fait, cette clôture intervient au moment où une énième crise apparaît peu à peu entre les deux partenaires de la coalition au pouvoir. Qui vivra verra !
Don Boss
