À treize jours de la clôture de la session ordinaire de mars, l’Assemblée nationale a déclaré recevable, ce lundi 2 juin, le projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2025.
Ce texte, défendu par le ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji Sangara, assisté de la vice-ministre des Finances O’neige Nsele, entre dans le cadre des ajustements requis par la situation économique et sécuritaire actuelle.
Présidant la plénière, Vital Kamerhe, président de la Chambre basse, a insisté sur l’importance d’un examen rigoureux de ce projet de loi, compte tenu du contexte marqué notamment par l’aggravation de l’insécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Conformément à l’article 26 de la loi relative aux finances publiques, toute modification en cours d’exercice de la loi de finances initiale doit passer par une loi rectificative. C’est dans ce cadre que le ministre du Budget a expliqué à la représentation nationale les principaux amendements proposés, rappelant que le budget 2025 demeure un « budget de guerre ».
D’après Aimé Boji, les recettes totales réalisées au 31 décembre 2024 s’élèvent à 44.840 milliards de FC, soit un déficit budgétaire de 182 milliards de FC. Cependant, les recettes courantes ont été exécutées à hauteur de 101,9 % des prévisions initiales fixées à 25.473 milliards de FC.
Pour approfondir l’examen du texte, la plénière a décidé de renvoyer le débat à la Commission économique, financière et de contrôle budgétaire. Les députés souhaitant proposer des amendements ou participer aux échanges pourront le faire en commission, conformément à l’article 46, alinéa 3 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Cette option vise à protéger les informations sensibles, notamment celles relevant du secret défense.
En fin de séance, le rapporteur Jacques Ndjoli a lu la composition de la commission spéciale chargée d’examiner le réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation à l’encontre du ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba.
Elie Ngandu