Le projet de loi portant reddition des comptes, exercice 2021, a été déclaré recevable par les députés nationaux au cours d’une plénière présidée vendredi 21 octobre dernier à la chambre basse du parlement congolais par Christophe Mboso, président de cette institution. Lors de cette séance, les parlementaires ont auditionné les réponses de la vice-ministre des Finances et ont souligné que ce membre du gouvernement était à la hauteur des attentes de la représentation nationale.
Dans son intervention devant les élus du peuple, la vice-ministre des Finances Oneige Nsele, a articulé son intervention en trois parties dont la première a trait aux réponses aux préoccupations, la deuxième a rapport avec la prise en compte des observations de la Cour des comptes et la troisième est liée aux efforts accrus de mobilisation des recettes.
Au sujet du dépassement du budget par certaines institutions ou ministères (Défense, Sécurité), la vice-ministre a reconnu les faits et a justifié les dépenses par la sensibilité de ces institutions et l’urgence qu’impose la situation liée à l’état de guerre dans l’Est du pays, sans oublier la gratuité de l’enseignement primaire, ” qui a imposé la mécanisation des nouvelles unités, le paiement des primes et la construction de nouvelles salles de classes “… en mode d’urgence.
Projet de loi très critiqué lors du débat, les députés nationaux, notamment Patrick Munyomo, Solange Masumbuko et Adrien Phoba, ont justifié leur vote à l’unanimité par le fait que la vice-ministre des Finances Oneige Nsele a été à la hauteur dans ses réponses aux préoccupations des élus nationaux. Enfin, le projet de loi a été déclaré recevable par la chambre basse du parlement et envoyé à la commission ECOFIN qui a dix jours pour rendre compte à la plénière.
Signalons que les députés nationaux avaient posé 66 questions à la vice-ministre des Finances. Ces questions ont été regroupées en 9 thématiques, entre autres, la surconsommation des crédits par certaines institutions et la sous-consommation pour d’autres ; les inégalités dans la répartition des crédits sur l’étendue de la République ; le détournement des crédits des ETD par certains gouverneurs ; l’affectation des crédits non prévus par la loi de finances ; l’état des lieux des fonds miniers pour les générations futures ; la problématique des fonds spéciaux logés dans les banques commerciales et utilisés par les mêmes banques ; la faible affectation des ressources propres sur les investissements ; le recourt au mode de paiement en urgence ; la faible mobilisation des recettes annexes de la santé et ESU ; etc.
Elie Ngandu