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Avec “Mama Yemo”, Le Karmapa relance la problématique du système sanitaire en RDC

Le Karmapa vient de relancer la problématique du système sanitaire en RDC à travers sa chanson intitulée « Mama Yemo » qui n’a pas été du goût des gestionnaires et du personnel hospitalier outragés au point de le déférer devant un juge. Pourtant, l’artiste n’a fait que peindre, dans son pamphlet, la triste réalité que les Congolais vivent dans les hôpitaux. Le Karmapa a uniquement mené un plaidoyer auprès du gouvernement congolais pour la réhabilitation et le bon fonctionnement des hôpitaux publics. De son côté, la commission nationale de censure des chansons et spectacles avait reproché au chanteur de ternir l’image du plus grand hôpital de la RDC.

Mise en ligne sur YouTube le 23 septembre 2020, la chanson est interdite de diffusion en RDC.
Face à la pression populaire et aux explications du chanteur et de ses avocats, cette interdiction a été levée. « Dans la chanson, je n’insulte personne. Je suis en train de dénoncer les antivaleurs et les choses qui ne devraient pas se produire dans un pays comme le nôtre. Je ne relate que la vérité. On a besoin que les choses changent chez nous. Je ne sais pas ce qu’on me reproche », regrette l’auteur. Il s’est d’ailleurs inspiré des propos tenus par les gestionnaires de cet hôpital lors de l’émission BOSOLO NA POLITIK. Des propos qui dénonçait l’état actuel de Mama Yemo. Le Karmapa s’est approprié ces propos du médecin directeur de Mama Yemo et d’autres faits vécus pour écrire sa chanson.

« Mama Yemo » restera une vraie pilule pour les autorités sanitaires du pays. Car, la chanson met en exergue les réalités socio-professionnelles des hôpitaux congolais et plus particulièrement de l’hôpital général de référence de Kinshasa, HGRK. Le Karmapa commence Mama Yemo par ces paroles « cherchons à réhabiliter nos hôpitaux. Il n’y a pas de médicaments. Il manque d’électricité. Il n’y a pas de matériel. Les médecins se sont plus donnés à l’argent. Conséquence, les hôpitaux sont en ruine. Il faut réfléchir sur la question ».

Le chanteur invite l’état congolais à octroyer des moyens conséquents pour le bon fonctionnement des hôpitaux. Le Prince de la Rumba dit que c’est une chanson de sensibilisation et non d’injures. La chanson évoque l’insalubrité au sein de l’hôpital. Cette insalubrité est source des maladies. Il y a une odeur nauséabonde. Les corps sont en décomposition. Il n’y a pas suffisamment de couveuses pour les bébé prématurés. Le Karmapa dénonce dans sa chanson le fait que les hôpitaux congolais sont devenus des mouroirs, des maisons hantées.

Le Karmapa fustige aussi le phénomène « Pharma-poche ». Les médecins et infirmiers font les commerces illicites de médicaments à l’hôpital. On voit dans le clip comment un médecin vend aux patients des médicaments sortis de sa poche. Pour Le Karmapa, Mama Yemo n’est plus viable pour soigner les malades. Il dit que s’il tombe malade qu’on ne puisse pas l’emmener dans cet hôpital.

Le problème posé par le Prince de la Rumba est réel, dit le Karmapa. Le gouvernement de la République devra donner des réponses adéquates au système sanitaire congolais. Nos meilleurs médecins quittent le Congo. Car, ils sont abandonnés et n’ont pas les matériels pour bien prester. Pendant les premiers mois de Coronavirus, la RDC a enregistré beaucoup de morts par manque entre autres des respirateurs.

Par ailleurs, signalons la participation de Sam MANGWANA, l’une des plus belles voix de la rumba et d’Afrique dans ladite chanson. Cet ancien musicien de TP OK Jazz de Luambo Makiadi a apporté sa touche particulière pour sublimer la Chanson Mama Yemo. N’en déplaise aux gestionnaires de l’hôpital général.

Bin Saleh

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