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Blocage du gouvernement: session extraordinaire inévitable à l'Assemblée nationale

Dans trois jours, soit le 15 juin à minuit, l’assemblée nationale clôture sa session ordinaire de mars. Elle le fera sans avoir, sans doute, débattu du programme du gouvernement, dont l’approbation vaut investiture de l’exécutif. C’est pourtant depuis le 20 mai dernier que le président Félix Tshisekedi a nommé Sylvestre Ilunga Ilunkamba, premier ministre. Ce dernier ne peut toutefois pas se présenter devant la chambre basse du parlement, faute de ministres nommés.

La machine est bloquée par les négociations entre les deux partenaires de la coalition FCC-CACH, qui n’arrivent pas à accorder leurs violons sur la répartition des postes au sein du gouvernement à former. La pierre d’achoppement réside principalement dans le choix des personnes devant animer les ministères dits de souveraineté ou régaliens (affaires étrangères, intérieur et sécurité, défense nationale et justice).
Après un blocage de près d’une semaine, les négociations devaient reprendre en début de cette semaine à Mbuela Lodge, un très chic complexe hôtelier près de la cité de Kisantu dans le Kongo central, appartenant au député FCC Antoine Ghonda. Certaines indiscrétions prédisaient pour le 10 juin, l’annonce de la composition du gouvernement. Cela ne s’est, hélas, pas concrétisé. 
Sans ce gouvernement avant le samedi 15 juin, les députés nationaux seront bien obligés de revenir en session extraordinaire dès la formation du fameux gouvernement. L’hypothèse d’une session extraordinaire se précise d’autant plus qu’à trois jours de la clôture de la session ordinaire de mars il sera quasiment impossible de rattraper le retard accumulé. 
Le gouvernement nommé, ses membres devront procéder à la remise et reprise avec l’équipe sortante de Bruno Tshibala, puis rédiger, sous la direction du premier ministre, le programme du gouvernement. Ce dernier devra prendre en compte et intégrer le programme du président de la République, ce qui implique des arbitrages parfois fastidieux. Ce programme devra ensuite être débattu en séance plénière de l’assemblée nationale pour sa validation, ce qui équivaut à l’investiture dudit gouvernement.
Session extraordinaire donc inévitable pour les députés, qui sont sur la brèche depuis le 28 janvier dernier, date d’ouverture de la session extraordinaire inaugurale de la présente législature. La session extraordinaire avait même dû empiéter sur la session ordinaire de mars, les matières de la session extraordinaire n’ayant pu être traités tous avant le 15 mars. Ce n’est donc pas de sitôt que les députés nationaux prendront des vacances. 
N’tombo Lukuti

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