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Le président Félix Tshisekedi est désormais au centre de toutes les attentions concernant une éventuelle grâce présidentielle pour l’ex-ministre de la Justice, Constant Mutamba. La population congolaise suit de près cette affaire très médiatisée.
À Kabinda, dans la province de la Lomami, le ministre délégué à la Défense nationale et aux Anciens combattants, Éliezer Ntambwe, a invité la population à la patience. Il a tenu ces propos à l’occasion de sa visite officielle dans la province, mercredi 8 octobre, au gouvernorat de Lomami, où il a été présenté à la foule par le gouverneur Iron-Van Kalombo.
« La décision appartient au Président de la République. Attendez sa parole, car lui seul détient cette prérogative », a déclaré Éliezer Ntambwe, en réponse aux cris du public réclamant la libération de Constant Mutamba.
La question de la grâce présidentielle pour Mutamba soulève des débats sur la lutte contre la corruption et la transparence des institutions publiques en République Démocratique du Congo.
Pour rappel, Constant Mutamba a été condamné le 2 septembre 2025 à trois ans de travaux forcés pour détournement de fonds publics. La Cour de cassation l’a reconnu coupable d’avoir transféré 19 millions de dollars à une société fictive, Zion Construction SARL, sans expérience ni garanties financières, en violation des procédures publiques.
Cette somme était destinée à la construction d’une prison à Kisangani. Mutamba a également été reconnu coupable d’enrichissement illicite et de non-respect des procédures d’appel d’offres. Il ne pourra pas exercer de fonction publique pendant cinq ans après sa libération.
Malgré sa condamnation, Mutamba continue de clamer son innocence et affirme que les accusations sont politiquement motivées. Le pays attend désormais de connaître la décision du président Tshisekedi sur une éventuelle grâce présidentielle.
Elie Ngandu
