Un décès samedi et un autre dimanche. Deux décès en tout pour 30 cas confirmés en RDC, tous à Kinshasa. La comptabilité macabre s’installe en RDC autour du coronavirus.
Il faudrait désormais faire non seulement avec les cas de contamination, mais aussi avec ces statistiques qui font froid aux yeux sur des morts qui pourraient être annoncées. Déjà, la polémique commence à émerger sur les conditions d’enterrement des personnes décédées à la suite du coronavirus. Faut-il les garder à la morgue pour un enterrement postposé ou faut-il les enterrer directement pour éviter de nouvelles contaminations via les morgues?
Il semble qu’au ministère de la santé, on soit buté à l’incompréhension des familles. Ces dernières exigeraient d’organiser un enterrement «digne» aux leurs disparus, même si c’est suite au covid19. Des mesures particulières devraient pourtant être observées pour un enterrement sécurisé des personnes décédées des suites du covid19, comme on l’avait établi pour la maladie à virus ebola dans le Kivu et en Ituri.
Il est en outre plus que temps que le ministère de la santé communique à ce sujet et sur bien d’autres, notamment sur le protocole à suivre pour la prise en charge et le traitement des personnes atteintes du coronavirus. Comment doivent se comporter les équipes médicales en première ligne ; comment soigner les différents symptômes ; quels médicaments administrer aux malades…
Ce deuxième décès devrait enfin en principe faire taire définitivement les ragots de ceux qui croient jusqu’aujourd’hui encore que le coronavirus est juste une «mauvaise grippe» ou une «invention» ou encore une «coop» à la «mode kinoise».
Mona Kumbu