Que va-t-il se passer le mercredi 21 octobre au Palais du Peuple, siège du Parlement, à Kinshasa ? Malin, est celui qui pourra répondre à cette question avec exactitude. En effet, malgré le refus de Jeanine Mabunda et Alexis Tambwe Mwamba, respectivement présidente de l’Assemblée nationale et président du Sénat, de disponibiliser la salle pour l’organisation de la cérémonie de prestation de serment de trois juges constitutionnels devant le chef de l’Etat, la Présidence de la République prépare ladite cérémonie.
Le boycott du FCC
Dans une lettre adressée au Président de la République par l’entremise de son Directeur de cabinet, les présidents de deux Chambres du Parlement ont signifié clairement leur absence à cette cérémonie. Les députés et sénateurs pro-Kabila seront aussi absents.
Bien plus, le Premier ministre Sylvestre Ilunga et Deo Nkusu, ministre des Relations avec le Parlement, chargés par Félix-Antoine Tshisekedi de préparer la cérémonie n’ont pas bougé d’un seuil iota. A travers le Premier ministre et le ministre Deo Nkusu, tous deux proches de Jodpeh Kabila, c’est le Front Commun pour le Congo (FCC) qui a refusé d’obéir aux ordres du chef de l’Etat.
Des diplomates entrent en jeu
Question : que va-t-il se passer si le chef l’Etat, contre l’avis du Parlement – dominé par le FCC- reçoit quand même le serment de trois juges ? Deux hypothèses sont évoquées par des analystes politiques. Soit la RDC va basculer dans une crise, soit la coalition formée par le FCC conduit par Joseph Kabila et CACH dirigé par Félix Tshisekedi pourrait exploser. Du reste, la dissolution de la coalition a toujours été le souhait des combattants de l’UDPS qui accusent Kabila et son camp de ne pas jouer franc jeu avec leur allié Fatshi.
En attendant, il nous revient d’apprendre que des diplomates occidentaux et africains ont fait des navettes le mardi 20 octobre entre GLM où se trouve Kabila et la Cité de l’Union Africaine où travaille le chef de l’Etat congolais pour éteindre le feu.
RKM