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De OTCZ à Transco, le transport en commun toujours un casse-tête pour les Kinois

La problématique de transport en commun dans la Ville de Kinshasa ne date pas d’hier. Attraper un moyen de transport est plus qu’un casse-tête dans la capitale congolaise. Un réel problème qu’aucun des gouvernements provinciaux successifs n’a réussi – semble-t-il – à résoudre. Ce, en dépit de toutes les initiatives en ce sens.

Pour les « Bana Kin », sortir très tôt ne suffit pas. Il faut aussi, pour ceux qui prennent le bus « Transco », joindre la force à la patience en faisant la queue pour gagner une place assise dans l’un de ces autobus. Il faudrait avoir pour cela une forte capacité à se faufiler entre plusieurs autres clients tout en évitant des coudes et autres mouvements du corps que connaissent les habitués des taxis et taxi-bus.

Les administrations qui sont passées à la tête de la mégapole kinoise ont, chacune à sa manière, tenté de remédier tant soit peu à ce qui est devenu au fil des ans la marque identitaire de Kinshasa. Un peu comme pour dire « qui dit transport difficile, dit Kinshasa ». Les multiples renouvellements des classes dirigeantes ont rimé avec l’arrivée d’une nouvelle société de transport en commun. Au point de nous faire dire qu’à Kinshasa, à chaque gouverneur correspond une entreprise de transport en commun.

Les Kinois ont connu pire. Après la déroute suivie de la faillite des premières compagnies publiques de transport, dont Sotraz (Société de transport du Zaïre) et Tranzam (Société de transport zaïro-marocaine), c’était autour de City Train de tenter le coup puis de nos jours Transco.

Mais comme toujours, outre ces sociétés publiques précitées, beaucoup de privés s’étaient aussi aventurés dans ce secteur signale le site www.mbokamosika.com. D’ailleurs à Kinshasa, 90% des taxis et taxi-bus qui assurent le transport en commun sont privés. Sauf qu’elles ne sont pas en mesure d’absorber la demande kinoise en transport comme le faisait Sotraz, Stuc, et actuellement Transco. Au milieu des années 70, l’équation du transport public n’étant toujours pas résolue par les autorités, apparurent les « kimalu-malu » (traduisez : épave). Ces camionnettes où les passagers s’entassaient à l’arrière à la merci du soleil et autres caprices de la météo. Objectif, relier les zones rurales au centre-ville de Kinshasa.

Selon ce même média en ligne spécialisé dans les faits historiques, il y a eu un seul privé qui a pu égaler les performances des sociétés publiques de transport en commun comme OTCZ, STK devenue plus tard SOTRAZ dont le début des activités remonte à 1969. Il s’agit de d’« André Motor » devenu plus tard « Auto Service Zaïre ». Ces « bus » avaient pas mal servi la ville de Kinshasa à une certaine époque avec ses légendaires « fula-fula ». Son PDG André Mutambayi fut d’ailleurs décoré par les autorités publiques de l’époque pour bons et loyaux services rendus à la nation. Son investissement dans ce secteur fut considéré comme une réponse au problème épineux du transport en commun dans la capitale congolaise. Les « Fula-fula », tels qu’appelés, connurent ainsi leur déclin vers la fin des années 80 avec l’arrivée de la société City Train en 1989. Presque pareils que les mêmes « Fula fula ». Ils ressemblaient à de grands véhicules qui tiraient une longue remorque dans lesquels se trouvaient les passagers à l’image des wagons de train. L’équivalent des « Ya ofele » d’aujourd’hui. A la différence des Fula-Fula, les camions-bus de City Train ne roulaient pas à vive allure et le prix du ticket était à la portée de tous.

Le même City train renaissait de ses cendres avec l’octroi des nouveaux bus vers la fin des années 90. Cette deuxième et dernière chance lui avait été offerte pour remplacer les « Ya ofele ». Ces derniers étaient des camions de militaires connus sous le nom « Jie Fang » (la firme chinoise qui les fabriquait). Ils avaient été mis à la disposition des civils pour palier à l’inévitable problème de transport à Kinshasa. Après la faillite de cette entreprise, il s’était passé un long moment jusqu’à ce que l’Etat propose la société de Transport urbain au Congo (STUC) le 5 juin 2006. Cette nouvelle société avec un lot de 228 nouveaux autobus de la marque indienne « Tata Motors » avait vu le jour grâce à un crédit de 33 500 000 dollars US du même pays que l’Etat congolais devrait rembourser dans un délai de 25 ans.

Le règne de STUC fut très court. Il s’est achevé en 2013 pour laisser la place à l’actuelle « Transco ». Cette dernière dont les activités ont été lancées officiellement le 30 juin 2013. La société de transport au Congo semble bien tenir le coup malgré les multiples pannes que connaissent ses engins. La preuve, elle est là avec les kinois.

Beaucoup estiment que cela est dû au fait que Transco est épaulé par « New Transkin et Esprit de vie ». Le premier créé par l’autorité urbaine de Kinshasa, le second par le gouvernement central pour les propriétaires privés capables de payer par tranche jusqu’à se le procurer. Bahatiquement

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