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Économie : les PME de la RDC en grande difficulté

Les acteurs du monde des Petites et Moyennes Entreprises (PME) de la RDC sont réunis du 20 au 23 août 2020 à Kinshasa et cogitent sur leurs apport à l’émergence de la RDC. Sous le thème « Quelles PME pour l’émergence de la RDC à l’horizon 2030 », ils veulent évaluer les aspects importants de l’accompagnement de l’Etat.

Présent à ces assises, le ministre des Classes moyennes ; Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat, Justin Kalumba Mwana Ngongo a soutenu que le rapport de la Fédération des Entreprises Congolaises (FEC) fait état de 21% d’entreprises en difficulté. 40% autres ont perdu leurs investissements. 89 entreprises dépendant de la DGE et 791 entreprises dépendant de la DGI ont tous fermées.

« Si le pouvoir public que nous sommes n’en tient pas compte alors la situation de nos PME sera catastrophique. Ce contexte nous pousse à rebâtir ce secteur et qui démontre un contexte extrêmement grave qui concerne la vie des entreprises congolaises. Ce qui présage des temps extrêmement difficiles. Avec une incertitude sur la fin des effets de cette crise qui a produit un effet d’entrainement le chômage massif, l’absence des débouchés professionnelles, la pauvreté généralisée en RDC», a-t-il fait savoir.

Organisés par le Secrétariat général aux PMEA, cet atelier va aborder la question d’une formation managériale au bénéfice des cadres et agents aussi bien de l’administration centrale que celles provinciales des PME ainsi que les entrepreneurs. Loin de procéder seulement à un état des lieux des PME, ces travaux se pencheront aussi à reformater les participants en matière d’éthique et de déontologie professionnelle. Dans le domaine de la réforme de l’administration publique, il sera question de relever le défi d’une formation optimale aussi bien en faveur des usagers, des entrepreneurs que des agents publics de l’Etat, chargés de réguler le secteur.

Des PMEs évoluant depuis toujours dans l’informel

Pour le secrétaire général aux PMEA M. Joseph Lunanga Busanya, « sans éthique, déontologie professionnelle et formation optimale, on ne peut connaitre aucune avancée dans l’émergence des PME, aujourd’hui, socle de l’économie congolaise en terme de création d’emplois et de richesses ».

Il a remercié le coordonnateur du Projet d’appui au secteur privé et à la création d’emploi, PADSP-CE pour son soutien financier à la tenue de ces Etats généraux dont le projet remonte à l’année 2017. Il a invité les participants à s’inscrire dans la dynamique consistant à inventer des réponses novatrices au bénéfice de la PME congolaise.

Pendant trois jours, les participants aux travaux du Cepas, vont aussi échanger sur les mécanismes de création, d’identification, du recensement, d’encadrement et de financement des PME ; enrichir et valider le programme national de développement de l’entreprenariat en RDC (PRONADEC) ; valider le projet de loi sur l’entreprenariat et le projet du Code de l’artisanat en RDC.

Depuis toujours, les PME congolaises ont évolué dans l’informel. Les assises se tiennent en vue de définir une politique claire, souple et adaptée aux réalités de ces PME en vue de faciliter l’opération de leur identification et leur recensement.

Selon Joseph Lunanga Busanya, Secrétaire général aux PMEA et président du comité organisateur, il faut absolument qu’au cours de ces Etats généraux, les participants puissent réfléchir et proposer des mécanismes devant aider les PME congolaises à s’assumer pleinement pour résister aux aléas de conjonctures économico-financière mondiale et plus précisément celle actuelle marquée par la Covid-19.

Génie Mulobo

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