Le “Syndicat” se veut une association virtuelle des hommes qui imposent un barème pour le transport des filles après une rencontre amoureuse. Ce barême, présentée sous forme d’une loi adoptée par les membres du Syndicat, n’est évidemment pas de nature à plaire aux filles. Né sur les réseaux sociaux et lancé en Côte d’Ivoire, ce mouvement a pris une grande ampleur et s’est étendu dans plusieurs pays d’Afrique tels que la RDC, le Congo, le Cameroun, le Gabon…
A l’origine de ce buzz, le rappeur ivoirien Suspect 95, de son vrai nom Emmanuel Ange Gui. Affectueusement appelé président du Syndicat par ses fans, il a lancé ce concept pour protéger les hommes contre les dépenses “exorbitantes” leur imposées par les filles. Suspect 95 a donc fixé à 2000 fcfa (près de 4 USD) le montant de transport à donner à la fille après une rencontre. Gare au membre du Syndicat qui irait outre cette disposition, en donnant plus ! En outre, la drague, selon ses décisions, est suspendue durant ce décembre, réputé mois de dépenses, et cela jusqu’à nouvel ordre .
L’artiste Suspect 95 est connu pour ses piques très sévère envers les filles “paresseuses” et “matérialistes” dans ses chansons. Drôle de façon quand-même pour lui d’encourager l’autonomisation de la femme !
Quand les communicants s’en mêlent
Comme le phénomène “Sugar Daddy”, les communicants n’ont pas hésité à surfer sur cette vague du concept “Syndicat”. Des entreprises comme Orange en Côte d’Ivoire ou encore la banque UBA en RDC ont très vite développé des visuels pour mettre en avant leur service.
Réactives, les entreprises ont rebondi selon la méthode du “newsjacking” sur ce fait d’actualité populaire et les ont détourné à leur avantage. En surfant sur cette vague en temp réel, ces marques ont démontré qu’ils s’intéressent à ce qu’il se passe autour d’eux.
Malheureusement, le promoteur du mouvement Syndicat vient de perdre sa compagne, une triste nouvelle que l’artiste a annoncé sur son compte Twitter.
Rhudy Mialoundama