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Entre prudence et tension : Tshisekedi absent au sommet des Grands Lacs

Alors qu’il était attendu en Ouganda le 28 mai 2025, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a annulé à la dernière minute sa participation au 12ᵉ sommet du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et le développement dans la RDC et la région des Grands Lacs. Cette décision soudaine a immédiatement suscité des interrogations, d’autant plus que son équipe d’avance se trouvait déjà à Entebbe depuis 48 heures.

Parmi les membres de cette délégation figuraient notamment la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, et le ministre de l’Intégration régionale, Didier Mazenga, qui a finalement représenté Kinshasa. Ce revirement inattendu a vivement secoué l’opinion publique congolaise : que cache cette décision de dernière minute ?

Pour rappel, le dimanche 26 mai, le président burundais Évariste Ndayishimiye est arrivé discrètement à Kinshasa pour un tête-à-tête avec Félix Tshisekedi, loin des caméras et sans communication officielle. Lors de cet entretien confidentiel, le président burundais aurait transmis une mise en garde jugée cruciale : une menace sérieuse pèserait sur la sécurité du président congolais lors de son déplacement à Entebbe.

Des sources bien informées évoquent un message « vital », suffisamment alarmant pour convaincre le chef de l’État congolais d’annuler son voyage à la dernière minute. Certains n’ont pas manqué d’y voir un écho tragique à l’attentat contre l’avion des présidents Habyarimana et Ntaryamira en 1994, qui avait plongé la région dans une spirale de violences dont les séquelles sont encore palpables aujourd’hui.

En alertant Félix Tshisekedi, le président Ndayishimiye a manifestement renforcé l’alliance stratégique entre Gitega et Kinshasa, au risque d’exacerber certaines tensions diplomatiques dans la région. Mais qui serait derrière ce présumé complot ? Les soupçons se tournent vers des forces hostiles à la stabilité de la RDC.

Ce retrait de dernière minute, loin d’être anodin, révèle la fragilité persistante d’une région sous haute tension, où diplomatie, sécurité et survie politique restent étroitement liées.

Rédaction 

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