L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) serait-elle au pouvoir ou dans l’opposition ? Cette question fait le tour des salons politiques au vu du comportement de ses combattants sur terrain.
M. Nzekuye, député Du Parti du Peuple le pour la Démocratie et la Reconstruction (PPRD) estime “qu’un parti qui est au pouvoir ne peut pas être au même moment dans la rue”. Ces interrogations et analyses ont été soulevées après la énième “attaque” du Palais du Peuple, siège du Parlement, le mardi 21 juin par les motocyclistes, communément appelée “wewa”, identifiés comme des combattants de l’UDPS.
La pratique est devenue courante du côté du parti présidentiel. A chaque fois qu’il est en difficulté au Parlement face à ses alliés du Front Commun pour le Congo (FCC), c’est à travers ces combattants qu’il s’exprime.
Scier l’arbre sur lequel vit leur leader
Les agissements des combattants de l’UDPS étonnent plus d’un observateur de la scène politique congolaise. “En usant de leurs muscles dans la rue au lieu de se livrer à une bataille d’idées, les combattabts de l’UDPS ne comprennent pas qu’ils sont train de scier l’arbre sur lequel leur leader est assis au sommet”, commente un analyste politique sous le sceau de l’anonymat.
De part leur comportement, les “wewas” oublient que c’est leur parti, mieux, leur leader Félix Tshisekedi qui présentera son bilan en 2023 devant le peuple congolais, comme l’avait rappelé dernièrement Moïse Katumbi de l’imposition.
Un parti non dirigé ?
Bien plus, ils donnent à la face du monde l’image d’un parti qui n’était pas préparer à diriger le pays un jour. Surtout, ils font croire à l’opinion tant nationale qu’internationale que le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, est incapable de maintenir de l’ordre au sein de son propre parti.
Du coup, on a l’impression qu’aujourd’hui, il y a l’UDPS des combattants et l’UDPS des cadres. La fracture semble se dessiner grandement. Autant il se bat pour la bonne marche du pays, autant Félix Tshisekedi devrait être attentif sur la marche de son parti. Car, en 2023, il aura besoin du parti pour briguer un mandat présidentiel.
Malheureusement, pour un parti qui s’est battu pendant plus de trente ans pour l’instauration d’un État de droit en RDC, les combattants de l’UDPS donnent l’impression de ne pas comprendre pourquoi leur leader est au pouvoir.
RKM