La présidence angolaise a annoncé ce mercredi 12 mars 2025 que des négociations directes débuteront mardi prochain entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et le groupe rebelle M23 à Luanda.
Cette annonce intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’est du pays, où le M23 soutenus par l’armée rwandaise continue d’intensifier ses attaques contre les forces congolaises. Sous la médiation de l’Angola, ces discussions visent à trouver une solution pacifique à un conflit qui dure depuis plusieurs années.
« Suite à la diligence effectuée par la médiation angolaise dans le conflit qui affecte l’Est de la République Démocratique du Congo, les délégations de la RDC et du M23 vont entamer des négociations directes de paix », peut-on lire dans le communiqué de la présidence angolaise.
Du côté de Kinshasa, les réactions restent mesurées. Tina Salama, porte-parole du président Félix Tshisekedi, a souligné que la RDC attendait de voir comment la médiation angolaise se concrétiserait, tout en rappelant l’importance du processus de Nairobi, un cadre qu’elle considère comme essentiel pour la gestion des discussions avec les groupes armés, sous la supervision de la communauté internationale.
Concernant le rôle de l’Angola dans cette médiation, Patrick Muyaya, ministre de la Communication, a appelé à la patience. Il a précisé que le président angolais, João Lourenço, joue un rôle important en tant que négociateur principal dans le cadre du processus de Luanda, mais que des précisions supplémentaires étaient nécessaires pour évaluer l’impact de cette initiative. Le ministre a insisté sur le fait qu’il fallait attendre pour voir si cette médiation serait réellement mise en œuvre de manière concrète.
Les yeux du monde entier seront rivés sur ces pourparlers à Luanda, pour voir si un chemin vers la paix pourra effectivement être tracé ou si le conflit continuera de s’étendre dans la région.
Elie Ngandu