Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a salué l’imposition de nouvelles sanctions par l’Union Européenne (UE) contre le Rwanda et le groupe M23, des acteurs jugés responsables de la dégradation de la situation sécuritaire à l’Est du pays.
Dans un communiqué publié lundi, le Gouvernement congolais considère que ces mesures, suivies récemment par des sanctions des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et du Canada, renforcent l’idée que le Rwanda est directement responsable de l’aggravation de la violence à l’Est de la RDC.
D’après le même communiqué, le Gouvernement rappelle que les troupes rwandaises ont violé l’intégrité territoriale de la RDC et sont responsables de milliers de morts parmi les civils congolais.
“Les troupes rwandaises ont délibérément violé l’intégrité territoriale de la RDC et sa souveraineté. Elles sont responsables de la mort de plus de 8.500 civils et d’autres crimes de guerre, des crimes contre l’humanité notamment les attaques sur les hôpitaux, le kidnapping des enfants, l’exécution sommaire et les violences sexuelles “, peut-on lire dans ce communiqué.
La RDC se réjouit également des sanctions prises contre l’Office rwandais des mines et la raffinerie d’or de Gasabo, des entités accusées de piller les ressources minières du pays. Le Gouvernement congolais estime que ces sanctions marquent un premier pas important pour contrer le financement des groupes armés et des milices opérant dans l’Est du pays.
En outre, la RDC continue de plaider pour des actions plus fermes. Elle appelle à la mise en place d’un embargo sur les minerais extraits illégalement et exportés par le Rwanda, ainsi qu’à la suspension de la participation du Rwanda aux missions de maintien de la paix des Nations unies. Le Gouvernement congolais exige aussi davantage de transparence sur les transferts d’armements vers le Rwanda.
La RDC reste engagée dans les processus diplomatiques internationaux visant à parvenir à une solution pacifique et durable au conflit, comme le prévoit la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Elie Ngandu