Autrefois symbole d’un Kinshasa moderne, l’avenue Tourisme, aussi appelée Nzela Ya Mayi, est aujourd’hui dans un état critique. Située dans la commune de Ngaliema, cette route relie plusieurs quartiers importants comme Kimbwala, Don Bosco, Mbudi, Kinsuka et même Kinkole. Elle longe le fleuve Congo et permet à des milliers d’habitants de se déplacer vers le centre-ville.
En 2014 par exemple, la route était belle, bien asphaltée, avec des bordures en béton. Mais aujourd’hui, elle est presque méconnaissable. Des travaux de bétonnage ont commencé il y a plusieurs mois, mais ils n’ont jamais été terminés. À chaque pluie, des pierres descendent de la montagne située près de la résidence présidentielle de Ngaliema et bloquent la route.
Les véhicules ne peuvent plus passer. Il faut attendre un tracteur pour venir dégager les pierres. Cette attente provoque de longs embouteillages. Pourtant, la circulation a été limitée à un seul sens pour essayer de réduire les bouchons. Mais cela n’a pas arrangé les choses. Bien au contraire.
« Nous souffrons trop sur cette route. Parfois, on reste coincé ici pendant plus d’une heure. Il faut que le gouvernement agisse vite », se plaint un chauffeur de taxi-bus, fatigué par la situation.
Chaque jour, motos, voitures et bus se bousculent sur cette voie. Les klaxons ne s’arrêtent jamais. Les passagers arrivent souvent en retard à leur travail, les enfants à l’école. Cela fatigue tout le monde. Les habitants ne comprennent pas pourquoi les autorités laissent durer ce problème.
Beaucoup pensent que le gouvernement devrait non seulement terminer les travaux, mais aussi relancer le transport fluvial sur le fleuve Congo. Cela permettrait de réduire le nombre de véhicules sur cette route très fréquentée.
Aujourd’hui, Nzela ya Mayi ne reflète plus la fierté d’hier. Elle est devenue un vrai casse-tête pour tous ceux qui l’empruntent. Les Kinois attendent des réponses concrètes.
Elie Ngandu