En collaboration avec le ministère de la Santé publique et la coordination de la riposte contre Ebola, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) forme le personnel sanitaire sur les mesures préventives de l’infection dans la prise en charge de la grossesse et de l’accouchement, y compris des complications obstétricales et dans l’offre des services de planification familiale.
Au total, 180 sages-femmes et autre personnel des maternités (médecins, accoucheuses) de plus de 150 structures de santé ont été formés dans les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu pour s’assurer que le travail d’accouchement se fait sans le moindre risque de transmission du virus Ebola.
Pour répondre à son ambition d’éliminer les décès maternels évitables et réaliser l’objectif de zéro transmission d’Ebola dans les maternités, l’UNFPA œuvre pour que désormais tout prestataire soit en mesure d’appliquer toutes les mesures préventives contre toute forme de contamination au virus Ébola lors des consultations prénatales, de la surveillance du travail, de l’accouchement, des soins postnatals et gérer les déchets dans les maternités selon les normes.
Cette organisation vise une totalité de 400 sages-femmes dans plus de 300 structures de santé où tous les jours une équipe de superviseurs sages-femmes irait de maternités en maternités pour encadrer leurs paires et renforcer les mesures de prévention et de contrôle des infections dans les deux provinces.
A en croire la formatrice et expert au Programme national de la santé de la reproduction, Dr. Monique KAPAMBA, les services de gynéco-obstétrique constituent un milieu à haut risque de transmission de la maladie. « Il s’avère par conséquent urgent et important de renforcer les mesures de prévention dans les maternités situées dans les zones à risque », a-t-elle rassuré, estimant que les activités de prévention et de contrôle des infections en milieu gynécologique et obstétrical tels que la mise en place des triages et des zones d’isolement, le respect des précautions standards de PCI, le respect des normes PCI lors de la conduite des accouchements etc., sont des mesures essentielles pour rompre la chaine de transmission de la maladie.

Ainsi, en appui à l’action du Gouvernement, l’UNFPA veut faire de certaines sages-femmes, des points focaux PCI dans leurs structures respectives, et d’autres des superviseurs de PCI dans les zones de santé. Selon le Coordonnateur de l’Action Humanitaire de l’UNFPA en RDC et Coordonnateur de la réponse de l’UNFPA dans la riposte contre la MVE, Dr Polycarpe TAKOU, cette activité est la matérialisation de la nouvelle approche d’action de l’UNFPA dans le cadre de l’actuel plan stratégique national contre la MVE. Le respect des mesures de prévention est une affaire de comportement, de reflexe à cultiver. « C’est pour cela que nous avons mis en place le système de supervision de ces sages-femmes formées afin d’accompagner ce changement de comportement. En plus des formations, et la mise en place du mécanisme de supervision, nous dotons les maternités en fournitures et matériel pour le respect des mesures de prévention et contrôle des infections afin de faire des maternités des lieux exempts d’Ebola.
Ces initiatives viennent compléter la réfection de certaines maternités dans des zones à haut risque (Mangina, Beni, et bientôt à Katwa) dans le cadre du renforcement de capacités pour un système de santé plus résilient », a-t-il déclaré. Signalons en outre que cette démarche est appréciée par le Coordonnateur général de la riposte, le Pr. Steve Ahuka qui indique que l’épidémie de la maladie à virus Ebola n’épargne personne, ni les femmes enceintes et celles qui allaitent, moins encore les prestataires de santé œuvrant dans les maternités.
Génie Mulobo