Le député national du Mouvement de Libération du Congo, Jean-jacques Mamba est placé en résidence surveillée depuis ce samedi 23 mai. Son audience publique devant la Cour de Cassation siégeant en matière répressive en procédure de flagrance est renvoyée au 27 mai prochain.
C’est ce samedi matin que le député Mamba a été « cueilli » chez lui dans la commune de Ngaliema par les inspecteurs du parquet général près la cour de Cassation. Ces derniers étaient munis d’un mandat d’amener signé par le Premier Avocat Général, Bernard Mikobi.
Il est poursuivi pour faux en écriture et usage de faux. À cet effet, il a comparu devant la Cour de Cassation en procédure de flagrance. C’était vers midi, devant la Chambre ordinaire présidée par le magistrat Mwangilwa.
La réaction de sa famille politique na pas tardé. Des voix se sont levées pour dénoncer non seulement les circonstances de l’arrestation de leur cadre. Mais aussi la procédure de sa comparution. Le député s’est présenté seul devant les magistrats sans avocats.

La même réaction a été observé auprès des militants du mouvement de la libération du Congo (MLC). Sans surprise, ils sont descendus dans la rue, devant le siège de leur parti. Celui-ci se situe sur l’avenue Enseignement dans la commune de Kasa-Vubu non loin du palais du peuple. Ils ont brûlé des pneus. Ils ont également posé des barrières sur cette avenue qui jouxte le boulevard triomphal. Objectif : manifester leur mécontentement.
Une flagrance qui ne convainc pas
Pour Mme Eve Bazaïba, Secrétaire général du MLC, il s’agit clairement d’un coup de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social. ” L’UDPS n’aime pas la contradiction. Elle tweete : “Conséquence d’une dictature déguisée”.
Avant de rappeler que le plaignant, l’Honorable Simon Mpiana avait été confronté la veille à ses collègues. “Ceux-ci ont bien confirmé qu’il en était bel et bien le signataire”.
L’écho de cette arrestation est aussi arrivé dans les oreilles des élus de l’Union pour la Nation Congolaise UNC) de Vital Kamerhe. Le député Juvénal Munobo a aussi déploré cette procédure de flagrance. Pour lui, le motif n’est pas convaincant. « Le motif de flagrance évoqué ne convainc pas. Il doit être immédiatement libéré. La police ne doit pas exécuter un ordre manifestement illégal (art.28 Const) ».
Mamba est poursuivi pour faux en écriture et usage de faux selon la plainte de son collègue député Simon Mpiana Ntumba. L’affaire porte sur la présence de sa signature apposée, sans son consentement, sur la pétition relative à la déchéance du premier vice-président de l’assemblée nationale, Jean-Marc Kabund.
Bobo