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Le monde entier célèbre le 11 juillet de chaque année, la journée mondiale de la population (JMP). Le thème retenu cette année est : “Faire des arrêts sur la Covid-19 : Comment préserver la santé et les droits des femmes et des filles durant cette période de COVID 19 ».
Dans un message à la nation Congolaise, madame le vice premier ministre et ministre du Plan, Elysée Munembwe Tamukumwe a indiqué que le choix de ce thème a été dicté par le fait que la crise provoquée par le Coronavirus a causé des ravages dans le monde entier. Mais tout le monde n’est pas touché de la même manière.
Les femmes, qui représentent la plus grande partie des agents de santé de première ligne, par exemple, sont plus exposées à cette pandémie que d’autres catégories. Partout ailleurs, souligne-t-elle, les chaînes d’approvisionnement sont perturbées, ce qui affecte la disponibilité des contraceptifs et accroît le risque de grossesse non désirée. Alors que les pays sont bloqués et que les systèmes de santé ont du mal à faire face à cette nouvelle donne, les services de santé sexuelle et reproductive sont mis à l’écart et la violence sexuelle et basée sur le genre est en pleine progression.
Les recherches récentes du Fonds des Nations Unies pour la Population révèlent que si la tendance actuelle se poursuit pendant 6 mois avec des perturbations majeures des services de santé, 47 millions de femmes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire pourraient ne pas être en mesure d’accéder à des contraceptifs modernes, entraînant 7 millions de grossesses non désirées. On peut également s’attendre à 31 millions de cas supplémentaires de violence sexuelle. Elle affirme tout de même que la pandémie qui frappe particulièrement et durement les communautés marginalisées, aggrave les inégalités et menace d’annihiler des efforts de ne laisser personne de côté.
En RDC, la réponse à la COVID-19 déterminera à quelle vitesse le pays va se rétablir et savoir comment atteindre les Objectifs de Développement Durable, ODD à l’horizon 2030. Le premier Examen National Volontaire des ODD élaboré récemment par la RDC montre que beaucoup d’efforts restent à faire et que le pays doit accélérer le rythme de leur mise en œuvre.
Avec son économie extravertie, tributaire du secteur minier, et fortement dépendante des intrants et des produits de première nécessité importés, la RDC devrait voir sa croissance baisser sensiblement et ses comptes macroéconomiques se détériorer en profondeur durant l’année 2020 si une riposte d’envergure n’est pas envisagée.
Face à ces défis et à l’instar de 192 pays du monde touchés actuellement par la pandémie de COVID-19, la RDC se trouve de ce fait confrontée aux difficultés d’ordre sanitaire qui aggravent celles d’ordre économique et social. En effet, ce choc exogène a rendu quasi difficile le fonctionnement de l’économie nationale du fait principalement de la fermeture des frontières internationales et des mesures de confinement généralisées de la population.
Dans cette lutte coordonnée contre la pandémie, la RDC, à la suite de la déclaration de l’état d’urgence sanitaire faite par le Président de la République, a été contrainte à un fonctionnement au ralenti de son économie et de ses institutions. Ainsi, en un temps record, un nombre élevé de travailleurs aussi bien dans le secteur formel qu’informel se sont retrouvés sans activité productive consistante.
Génie Mulobo
