La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a tranché ce jeudi en faveur de la République démocratique du Congo. Elle a rejeté toutes les exceptions soulevées par le Rwanda et a accepté d’examiner les faits.
Kinshasa accuse Kigali de soutenir le groupe armé M23, responsable de nombreuses violences dans l’Est du pays. La plainte a été déposée le 2 décembre 2024 à Arusha, en Tanzanie, par le vice-ministre de la Justice, sous la référence 007/2023.
Selon Paul Nsapu, président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) en RDC, la CADHP s’est déclarée compétente pour juger les faits et a déclaré la requête recevable. Le Rwanda est maintenant obligé de présenter ses arguments dans un délai de 90 jours.
Pour appuyer sa plainte, la RDC avait organisé un grand atelier à Kinshasa en janvier 2025. Plus de 500 experts, juristes et membres de la société civile avaient travaillé ensemble pour réunir des preuves solides : vidéos, photos et témoignages.
C’est une avancée importante dans la stratégie judiciaire du pays. Le ministère de la Justice a réagi officiellement jeudi :
> « La Cour Africaine des Droits de l’homme et des Peuples (CADHP) se déclare compétente et la requête de Kinshasa recevable. Félicitations au Président Félix Tshisekedi. Front judiciaire international en marche. »
Ce dossier s’ajoute aux autres victoires diplomatiques obtenues par la RDC ces derniers mois, notamment au Conseil de sécurité de l’ONU, où plusieurs pays ont dénoncé l’agression dont le pays est victime.
La RDC confirme ainsi sa volonté de faire entendre sa voix devant les instances internationales et de poursuivre, par le droit, ceux qui menacent sa souveraineté.
Elie Ngandu