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Kinkole : le quartier des légendaires « Maboke »

Il est près de 10 heures du matin ce samedi quand Junior Motingea comme plusieurs autres personnes s’agglutinent aux arrêts de bus du Marché de la Liberté, Pascal ou Kingasani.

Ils cherchent à prendre un taxi, un taxi-bus ou un bus qui va vers Kinkole, un quartier de la Commune de la N’sele dans l’Est de Kinshasa. D’autres préfèrent s’y rendre à pieds, en footing ou en marche de santé. En famille, en groupe d’amis, en couple ou seul, ils se retrouvent au terminus : l’esplanade de la maison communale de la N’sele. Ou encore un peu plus loin de là, au petit port où accostent les barges, barques de marchandises en provenance des autres provinces du pays et pirogues des pécheurs. Ils vont tous prendre leur quartier dans les gargotes et terrasses qui s’étendent jusqu’au pied du fleuve Congo.

« Nous aimons nous mettre ici, près du fleuve pour changer d’air. Ici, nous avons une vue imprenable sur le port et le fleuve ; ça me fait énormément du bien après une semaine de dur labeur. J’aime venir ici (…)  juste à cet endroit », a confié Junior Motingea.

Le quartier de Kinkole, avec ses vastes espaces verts, a toujours été une des destinations les plus prisées des Kinois ; surtout le week-end.

Tous y viennent pour passer des moments de détente inoubliables et y déguster quelques mets de la cuisine congolaise. Ils se retrouvent généralement autour du « Liboke ». Le -Liboke- (prononcer liboké), au pluriel -Maboke-, est un met bien connu dans le bassin du fleuve Congo, notamment en République Démocratique du Congo et en République du Congo.

Il s’agit d’une préparation de poisson ou viande en papillote avec des feuilles de bananier ou autres, et cuite au four, soit directement sur un grill. La préparation la plus populaire et la plus prisée est celle faite à base de poisson du fleuve assainonnée d’oignons, de tomates et d’un filet d’huile.

À Kinkole, on ne peut pas rater les “Maboke” qui trônent royalement sur les grills sous lesquelles les vendeuses, les -Maman Maboke- attisent le feu. D’ailleurs, une fois le client installé, elles s’approchent de sa table pour vanter leurs produits ,ces plats de poissons . Leur argument est simple : les plats proposés sont préparés avec du poisson frais tout juste sortis de l’eau.

« Les gens préfèrent manger les poissons pêchés et préparés le même jour ; si vous leur mentez, ils le sauront… C’est pourquoi nous nous efforçons d’écouler nos marchandises dans la journée. La santé des gens en dépende. Pour nous vendeuses, cela est un atout de fidélisation de la clientèle », explique Maman Eugénie, la trentaine, exerçant comme vendeuse des Maboke à Kinkole depuis près de 10 ans déjà.

Pour savourer ce délicieux Liboke, le minimum à débourser est 2.500 FC les jours ouvrables et 1000 FC de plus les week-ends. « Le prix augmente les week-ends simplement parce que la demande augmente. On a plus de gens qui viennent et le fait d’augmenter le prix de 1000 FC ne gâche rien », ajouté Maman Eugénie. 

Bahatiquement

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