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Kinshasa : Comment les transporteurs en commun compensent la rareté et le coût élevé de l’essence ?

Le début de cette semaine était marqué par la rentrée des classes. Une rentrée gâchée par la pénurie de carburant qui affecte le transport en commun à Kinshasa. Prendre un taxi-bus est devenu un véritable casse-tête à tel point que les écoliers et travailleurs sont contraints faire le pied, communément appelé « ligne 11 ».

Cette crise de carburant est à la base des embouteillages dans plusieurs artères principales de la ville de Kinshasa à cause des véhicules massés autour des stations-service à longueur des journées. Des arrêts de bus bondés. Certaines personnes envahissent même la chaussé, à l’affut des rares véhicules qui se présentent. Il s’en suit une véritable bataille pour prendre place à bord d’un transport.

Ceux des transporteurs qui ont pu trouver du carburant font dans la surenchère du prix de la course. Interrogé par notre reporter envoyé sur place, les conducteurs des bus, taxis-bus et motos attribuent cette situation à la pénurie de carburant. Selon eux, cette pénurie s’observe depuis début du mois de septembre. Le litre qui se négociait à 2 500 CDF serait passé à 5 000 CDF au près des « Kadhafi » (vendeurs informels des produits pétroliers) à certains endroits depuis la matinée du lundi. Les stations-service refusent de se prononcer. Au niveau de Kintambo-magasin, le prix du litre n’a pas changé à la station-service Total, d’autres sont restés fermés jusque 9 heures.

À Kinsuka-Pompage, dans le sud de la capitale congolaise, les moyens de transport sont rares, comme partout ailleurs. Des conducteurs fixent le prix du transport, à leur convenance. « Les prix sont passés du simple au double, voire même au triple », peste un monsieur rencontré sur place. Le tarif officiel est de 700 CDF pour le trajet Kinsuka vers Magasin Kintambo. Avec cette situation, la course se négocie 3 000 CDF en moto.

Pour faire face à cette pénurie de carburant, le ministre des hydrocarbures avait dans un communiqué du mardi dernier, annoncé l’arrivée le 14 septembre prochain du bateau transportant l’essence afin de servir la population Kinoise. Didier Budimbu avait également ajouté que le gouvernement s’apprête à payer le manque à gagner des sociétés pétrolières pour leur permettre de s’approvisionner.

Elie Ngandu

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