Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a auditionné, lundi 27 octobre 2025, l’adjudant Béanche Ebabi Bongoma Koli, des renseignements militaires.
Elle est poursuivie en procédure de flagrance pour violation des consignes interdisant aux militaires de publier des photos ou vidéos en uniforme sur les réseaux sociaux.
Selon le ministère public, l’adjudant a posté sur TikTok plusieurs images la montrant en tenue militaire, dans des poses et échanges de baisers avec son mari, réalisées dans un studio de Matonge, boulevard Sendwe, au centre de Kinshasa en perspective de leur mariage religieux prévu le 31 octobre 2025. Ces publications sont rapidement devenues virales et ont suscité l’indignation au sein des forces armées.
Le sous-lieutenant magistrat Ghislain Lisalama a rappelé que ce comportement « déshonore l’armée » et qu’il constitue une violation des règles de discipline militaire, destinées à protéger l’image et l’éthique des forces armées.
À la barre, Béanche Ebabi Bongoma Koli a reconnu avoir pris les photos, mais a nié être à l’origine de leur diffusion. « J’ai seulement voulu envoyer ces images à ma famille au Brésil. C’est le studio qui les a publiées sur son compte TikTok. Dès que je l’ai découvert, j’ai exigé leur suppression », a-t-elle expliqué.
La défense a sollicité la comparution du responsable du studio, auteur présumé de la mise en ligne, afin de clarifier les circonstances exactes de la diffusion des images.
Le tribunal, présidé par le major magistrat Christian Safari, a accepté cette requête et renvoyé l’affaire au mardi 28 octobre pour audition du gérant du studio en qualité de renseignant. Cette audience devrait permettre de déterminer si la responsabilité de la diffusion incombe réellement à l’adjudant ou au studio.
Elie Ngandu


