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Le Général-Major des Forces Armées de la RDC (FARDC) Justine Sheshi Mayu, Commandant Corps logistique et Point Focal Genre, a lancé lundi 27 février dernier à Kinshasa dans la commune de Maluku, la campagne de sensibilisation pour le recrutement des jeunes filles dans l’armée, avec l’appui de la MONUSCO.
Ce recrutement des jeunes filles de 18 à 25 ans s’inscrit dans le cadre de l’appel à la mobilisation générale lancée récemment par le Chef de l’État sur l’enrôlement dans l’armée en vue de défendre l’intégrité du territoire national. En effet, cette campagne s’appuie sur la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l’ONU portant sur « Femmes, Paix et Sécurité » qui exige aux États d’accroitre la représentation des femmes à tous les niveaux de prise de décisions dans les institutions et mécanismes nationaux, régionaux et internationaux pour la prévention, la gestion et le règlement des différends. Aussi, la Constitution de la République Démocratique du Congo prône la parité homme-femme à 30% dans les institutions.
Dans son intervention, le Général-Major Justine Sheshi Mayu a indiqué qu’il y a plus de 50 ans actuellement que la femme a intégré l’armée. A l’en croire, le taux de sa représentation au sein des FARDC n’a pas encore atteint 10 % des effectifs contrairement à la volonté politique qui encourage la parité homme-femme.
« Cette situation est due aux préjugés, pesanteurs socio-culturels, exigence du métier, complexe et autres. Les principaux obstacles aux recrutements des filles étant identifiés, le remède reste la sensibilisation pour faire passer la bonne information à la population en général et aux filles en particulier, et favoriser leur recrutement au sein des FARDC afin de réaliser le 30 % des femmes à l’horizon 2030 », a-t-elle déclaré.
En 2022, la haute hiérarchie a décidé de recruter et former au moins 3.000 filles. Actuellement, l’effectif des recrues au centre d’instruction de KITONA est de 760 jeunes filles. Il y a lieu de faire encore mieux grâce à la sensibilisation sur l’importance de la femme dans le Secteur de Sécurité. Raison pour laquelle les FARDC avec l’appui de la MONUSCO veulent intensifier la sensibilisation de la population pour le recrutement des jeunes filles en focalisant leur action sur la population urbaine et rurale.
Le Point Focal Genre FARDC a insisté sur le fait que l’armée est en train de recruter les jeunes à tous les niveaux. ” Nous aimerions voir sur les listes des différents centres ou écoles, les jeunes de la Nsele et de Maluku en majorité “, a-t-elle souligné.
Pour sa part, le Major Abdelghani Hafidi, officier de liaison Réforme de Secteur de Sécurité/Monusco a réitéré l’engagement de la Monusco, d’appuyer l’unité genre des FARDC pour atteindre l’objectif fixé, celui d’atteindre les 30% des femmes au sein de l’armée. Dans le même ordre d’idée, Faïda Mwangilwa du Bureau de consultation en genre a souhaité voir plus de filles que des garçons dans l’armée congolaise afin d’améliorer la participation des femmes au sein des FARDC.
Ensemble, ils ont lancé un appel aux jeunes gradués, licenciés et autres à rejoindre le camp de l’armée dans le cadre de la campagne de recrutement volontaire au sein des FARDC. Prenant la parole à son tour, le bourgmestre adjoint de la commune de la Nsele a rappelé que la RDC est agressée par les ennemis du M23 soutenus par le Rwanda.
« Nous devons nous mettre ensemble pour appuyer les FARDC afin de sauver notre cher pays. Nous allons faire cet exercice ensemble avec les chefs des quartiers », a-t-il précisé.
Il sied de signaler que les candidates se sont présentées volontairement pour servir sous le drapeau. Les recrues femmes identifiées à Nsele seront soumises à un test qui va se dérouler au mois de juin 2023, au camp Kokolo à Kinshasa. Les inscriptions débutent ce 1er mars 2023.
Génie Mulobo
