Dans la capitale congolaise, les marchés pirates sont légion, malgré les efforts répétés des autorités pour les éradiquer. Un exemple frappant se trouve à Pompage, dans la commune de Ngaliema.
Là, sur la grande route au bord du “saut-mouton”, des dizaines de vendeurs étalent leurs marchandises : légumes, poissons, farines, vêtements et autres articles. Cet afflux de commerçants informels provoque régulièrement des embouteillages, au grand dam des automobilistes.
“On nous chasse souvent par la police, mais on revient toujours ici car on n’a pas d’autre endroit où étaler nos produits”, déplore Jeanne, une vendeuse de légumes.
Comme elle, de nombreux commerçants n’ont d’autre choix que de s’installer sur les trottoirs et les abords des routes pour écouler leurs marchandises.
Face à cette situation, les autorités municipales peinent à trouver une solution durable. Les opérations de déguerpissement se succèdent, mais les marchés pirates réapparaissent aussitôt, témoignant de l’ampleur du défi.
“Nous n’avons pas d’autre choix que de venir ici. Où voulez-vous qu’on aille ?”, s’interroge Patrice, un vendeur de poisson. Faute d’alternatives viables, ces commerçants informels continuent de s’imposer dans l’espace public, malgré les efforts des pouvoirs publics.
Signalons que les marchés pirates persistent à Kinshasa. Pour ce faire, les autorités doivent trouver des solutions pour réguler ce phénomène, face à des commerçants qui n’ont souvent pas d’autre option pour exercer leur activité.
Elie Ngandu