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Kinshasa : les tenanciers des bars boudent la mesure de l’autorité urbaine

La décision du gouvernement provincial de fixer les heures d’ouverture et de fermeture des bars ne rencontre pas l’assentiment des responsables de ces établissements. Interrogés par lisapo.info, ils fustigent une mesure trop sévère. 

Lundi 8 juillet, il est pourtant 15 heures mais tous les bars qui longent l’avenue Oshwe, au cœur du quartier Matonge, dans la commune de Kasa-Vubu, sont ouverts et accueillent des clients depuis le matin. 

Et pourtant, dans le cadre de l’opération d’assainissement de la ville « Kin Bopeto », le gouvernement provincial, à travers son ministère en charge de l’Environnement, a réactivél’ordonnance loi du 31 mai 1975 qui réglemente les heures de fermeture et d’ouverture des débits de boissons : 18 heures à 23 heures du lundi au vendredi, 18 heures à minuit les samedis et 11 heures à minuit les dimanches. 

Pour des tenanciers de bars, cette mesure est trop sévère. « Avant de prendre cette mesure, les autorités devraient étudier tous les paramètres, surtout économiques, tempête Merlin, gérant de l’Espace Mima. On emploie 22 personnes. Travailler cinq heures par jour, on sera obligé de se passer de plus de dix-huit personnes.  Aussi, il nous sera presque impossible de payer des taxes exorbitantes ».

Pour Merlin comme beaucoup d’autres tenanciers, cette décision est économiquement suicidaire. « Combien les activités brassicoles génèrent par jour au bénéfice de la ville ? Des compagnies brassicoles tournent et des débits de boisson sortent plusieurs jeunes du chômage chronique. Cette mesure ne marchera pas », avance Vivianne qui a préféré garder l’anonymat sur le nom de son établissement. 

Patrick, lui, propose une alternative : « Si le problème est de lutter contre la nuisance sonore, il serait mieux qu’on nous dise de jouer la musique que de 18 heures à 23 heures. On serait d’accord. Mais fermer toute la journée ne passera pas ». Ce dernier soutient qu’il n’existe pas d’heures fixes de grande fréquentation pour les débits de boisson. « Il est des jours où vous avez plus de clients la journée plutôt que le soir ». 

En attendant, le ministre provincial de l’Environnement, Didier Tenge-te-Litho affiche sa détermination à faire respecter cette mesure coûte que coûte.  

SNK

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