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Kinshasa : les vivres vendus par le gouvernement jugés "chers"

La ministre de l’Economie nationale, Acacia Bandubola a lancé ce mercredi 20 mai dans la capitale la vente officielle des produits de première nécessité.

Et ce, dans le cadre d’une stratégie gouvernementale visant à éviter la pénurie et la hausse des prix sur le marché en cette période de crise de la Covid-19. Mais les prix fixés pour ces produits sont loin de rencontrer les attentes.

Difficile de respecter la distanciation sociale en cet après-midi, devant un dépôt au marché Zigida, dans la commune de Kinshasa. A l’intérieur de ce lieu de négoce, il y a la ministre de l’Economie nationale, Acacia Bandubola entourée de ses collaborateurs et des journalistes.

Elle lance officiellement la vente des produits de première nécessité. Attirant la curiosité des vendeurs et autres passants amassés à l’entrée. Et, sous encadrement visible de la police. Ces produits sont vendus dans le cadre du Projet d’urgence alimentaire (PUA) lancés par le gouvernement.

Objectif : ravitailler Kinshasa avec des denrées à prix bon marché dans ce contexte de crise sanitaire due au coronavirus.

Ces vivres sont composés notamment de maïs, semoule de maïs, de farine de manioc et de maïs, de tomate, de ciboulette, de charbon et de gingembre… Mais quand Acacia Bandubola annonce les prix de, l’assistance gronde. “Ce n’est pas moins cher!”.

En effet, un sac de manioc est vendu à 46 000 francs. 25 Kg de semoule à 28 000 francs, 25 Kg de farine de maïs à 26 000 francs. Un sac de braise à 27 et 24 000 francs. Même prix pour l’huile de palme. Une botte de ciboulette à 15 000 francs. Une caisse de tomate à 30 000 francs.

” Un sac de braise est vendu au port de Baramoto à 15 000 francs”, nous confie une marchande, alors qu’une botte de ciboulette est négociée habituellement entre 12 et 10 000 francs”.

Quelques produits vendus à un prix beaucoup plus abordables

Par ailleurs, “ces prix sont relativement les mêmes que dans le marché”, juge une grossiste des sacs de manioc en provenance du Kongo central, soulagée après avoir visité le tableau des prix. Parce qu’elle redoutait, avoue-t-elle, une sensible baisse des prix par le gouvernement.

“Cela nous aurait compliqué l’affaire. Car nous avons acheté beaucoup cher chez les fournisseurs”. Mais d’autres produits sont vendus à un prix beaucoup plus abordable, comme la gingembre et la tomate, avoue un chargeur qui salue l’initiative du gouvernement”. C’est pourquoi il l’invite à revoir “encore un peu” à la baisse le prix de certains produits.

“Nous achetons habituellement une caisse de tomate entre 35 et 40 000 francs. Nous remercions le gouvernement pour ce prix”, se réjouit une vendeuse. Alors, elle s’est empressée d’acheter une caisse de tomates.

Au départ de la ministre, une file d’acheteurs s’est quand-même formée pour s’approvisionner. Ces produits ont été acheminés à Kinshasa grâce à l’armée qui a disponibilisé ses camions. A noter que le gouvernement a réalisé ce projet en collaboration avec une ONG.

SN

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