Les organismes internationaux, notamment l’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) ne repèrent les mineurs que dans les rangs des groupes armés. Et pourtant, ils sont nombreux à sillonner les rues de Kinshasa, exerçant de petits boulots, pour nourrir leurs familles.
Percy Yula (vivant au quartier Kingasani, comme de Kimbanseke), malgré ses huit (8) ans, doit parcourir les avenues des communes de N’Djili, Kimbanseke, Masina…, pour exercer le métier de cireur. Le fruit de son travail lui permet de trouver de quoi nourrir sa mère et ses trois frères.
“Souvent, maman vient m’attendre vers 10 heures, à l’arrêt Kingasani ya suka, pour récupérer ce que j’ai déjà gagné pour aller préparer”, explique cet enfant qui devrait être dans une salle de classe, en train de construire son avenir.
Son sac et sa boîte de cirage à la main, Percy Yula affirme parfois passer des journées entières sans manger dans les seul souci d’aider sa mère. “Maman ne fait presque rien. Elle continue à chercher du travail pour nous prendre en charge un jour “, raconte ce mineur qui a accepté de sacrifier son enfance, mieux, son avenir.
Il se dit prêt à retourner à l’école si l’occasion lui était offerte. Comme lui, ils sont nombreux à exercer de petits boulots à Kinshasa pour subvenir aux besoins de leurs familles.
RKM