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Le Président de la République a annoncé mardi 21 juillet la fin de l’état d’urgence sanitaire décrété depuis le 24 mars dernier sur toute l’étendue du territoire national. Cette levée sera progressive sous réserve du respect des gestes barrières et autres recommandations des autorités locales. D’abord les bars, les commerces et les transports en commun pourrons reprendre leurs activités dès ce mercredi 22 juillet.
Dans l’entendement des kinois, cela veut dire ” le retour à l’anormale“. En d’autres termes, revenir aux anciennes habitudes. C’est ce qu’ont compris les chauffeurs des taxis et taxis-bus de Kinshasa. C’est ainsi qu’ils ont renoué avec la surcharge des passagers : trois derrière et un devant. Ou mieux encore, deux devant et quatre derrière dans les taxis de certains secteurs et tronçons tels que Bibwa et Kinkole dans la partie Est de la ville.
Dans les bus et taxis-bus, c’est quatre personnes par rangée ou rien. Sur les motos, on y va désormais avec 2 passagers. C’est cela le retour à la normale de la période antérieure à la pandémie. Un vrai sabotage d’un des très importants gestes barrières mais également l’un des plus efficaces qu’est la distanciation sociale.
Le hic dans tout cela, déplorent certains, c’est le prix des trajets. Il varie selon les humeurs. Et ce, en attendant les mesures d’encadrement des autorités promises par le Chef de l’État… et dans l’inconscience du risque très élevé d’une seconde vague de contaminations.
Le risque est bien réel car, ce même mardi, jour de la levée de l’état d’urgence, 96 cas confirmés ont été enregistrés selon les chiffres de l’équipe ayant en charge la riposte.
Certains analystes pensent qu’il était certes impérieux de lever les mesures restrictives, mais que cela devait n’intervenir qu’après avoir proclamé les nouvelles les mesures d’accompagnement post-covid.
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