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La famille du défunt Fuka-Unzola avec tous ses meubles a passé sa première nuit à l’extérieur de sa résidence de l’avenue de Justice dans la Commune de la Gombe. Elle s’est vue déguerpir de sa maison qu’elle occupe depuis 1998 comme l’indiquent les documents en sa possession.
La scène s’est passée samedi 19 novembre 2022 dans la commune de la Gombe en pleine centre ville de Kinshasa. Des services militaires armés identifiés comme ceux de la Demiap, de l’ANR et de la police nationale ont débarqué à la résidence de la veuve du feu Fuka-Unzola à la surprise générale, de celle-ci et de sa famille.
” Ils ont commencé par sortir les effets de la maison avec une brutalité qui ne dit pas son nom. ils ont arrêté et menacé avec arme à la main, toute personne qui a osé poser des questions ou s’interposer”, indique une membre de la famille ayant assisté à la scène. Qui ajoute : ” ils ont arrêté un des enfants et l’ont amené. Heureusement qu’il y a eu intervention pour qu’il soit finalement relâché. Ils ont même tiré des balles face à nous des personnes inoffensives et non armées”.
” Nous savons que depuis un moment, il y a des démêlés judiciaires avec le service de l’urbanisme. Mais l’affaire est encore en justice et aucun jugement n’a été rendu jusque-là. Alors par quelle magie est-ce que nous devons subir cette injustice qui n’est rien d’autre qu’un règlement de compte car violant tout principe d’un Etat de droit ?”, s’indigne une autre membre de la famille contacté par Lisapo.info.
La vidéo des actes posés par les services militaires dépêchés est devenue virale. Plusieurs personnes ont manifesté leur indignation entre autres le ministre des droits humains via son compte twitter. ” En mission hors du pays, comme ministre des droits humains, je suis très préoccupé et scandalisé par cette manière de déguerpir une famille détentrice d’un titre vieux de plus de 25 ans. Les responsables de cet acte doivent en répondre”, a-t-il averti.
Jusqu’à l’heure de la mise en ligne de cet article, les mobiliers de cette famille gisent encore sous des bâches devant ce qui tend à devenir leur ancienne maison, ce malgré qu’ils en possède toute la documentation délivrée par les mêmes autorités compétentes.
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