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La Rwanda a démarré mi-août les travaux de construction de la centrale à gaz “Kivu 56” sur le lac Kivu. C’est la société Shema Power Lake Kivu qui est en charge de ce chantier. Elle est aidée par une filiale de la société israélienne Galil Engineering.
Les deux entreprises vont construire et assembler quatre barges flottantes, positionnées à 5 km de la côte, renseigne le site Africa Intelligence. Ces barges sont destinées à extraire le méthane présent en abondance dans les profondeurs du lac. On estime à environ 60 milliards de mètres cubes les réserves de méthane dissous. Ensuite, elles vont construire un pipeline pour acheminer le gaz jusqu’aux moteurs de la centrale. Ce moteur va produire 55 MégaWatts, soit 20% de la puissance actuelle du parc électrique rwandais.
Shema Power Lake Kivu n’a pu lancer ses travaux que mi-août. Pourtant le contrat avec les deux entreprises était conclu début 2020. Sans doute à cause de la pandémie de la covid-19 limitant les déplacements dans le monde.
Toujours rien du côté congolais
Selon les spécialistes, la quantité de méthane présente dans le lac Kivu permettrait de produire 700 MW d’électricité pour la RDC et le Rwanda. Or, la RD-Congo ne semble pas se presser d’exploiter, elle aussi, cette source d’énergie électrique.
Lors de son conseil des ministres du 25 octobre 2019, le gouvernement congolais s’était penché sur le projet d’exploitation du gaz méthane du Lac Kivu. Il avait décidé que “le projet soit examiné par le Comité de suivi en concertation avec les Ministères de Finances et du Plan“.
Cette inertie gouvernementale a pour effet des pertes en vies humaines. Car, le gaz méthane, dangereux, provoque des morts chaque année aux abords du lac Kivu. Mais aussi, le gouvernement se prive d’une source d’énergie pour le pays et de recettes fiscales pour le trésor public. Où sont donc passé les fonds prévus pour la mise en exploitation du gaz méthane du lac Kivu ?
