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Créée à Geneve avec la désignation de Martin Fayulu comme candidat unique de l’opposition pour la présidentielle du 30 décembre 2018, Lamuka s’est transformée depuis quelques mois, en une plate-forme politique.
Cependant, malgré le semblant d’entente affichée par ses différents leaders, la plateforme traverse une zone des turbulences. Les violons ne semblent pas s’accorder entre Martin Fayulu qui incarne la ligne dure de l’opposition et Moïse Katumbi qui, lui, prône une opposition républicaine.
La crise a atteint son paroximse entre les deux personnalités avec la désignation du porte-parole de l’opposition. Le camp Katumbi réclame de droit ce poste, car les différents regroupements politiques pro-Katumbi comptent plus de 60 députés nationaux contre une dizaine pour le camp Fayulu. Se considèrant toujours comme le Président élu, Martin Fayulu à, pour sa part, fait comprendre au clan Katumbi que le poste de porte-parole de l’opposition ne l’intéresse pas. Cependant, les entourages de deux personnalités se livrent une “guerre” par médias interposés.
Le plan de sortie de crise Pendant que le débat sur le choix du porte-parole et de l’élection du Rapporteur adjoint au bureau de l’Assemblée nationale éloignent davantage les leaders de Lamuka, voilà que Martin Fayulu propose un plan de sortie de crise en RDC. Celui-ci propose le maintien de Félix Tshisekedi à la tête du pays, doublé de la création du Haut conseil national des réformes institutionnels (HCNRI). Cette dernière structure, suggère Fayulu, serait dirigée par un membre de la coalition Lamuka.
Alors que tout le monde attend la réaction des autres leaders de Lamuka, le professeur Jacques Ndjoli du Mouvement de Libération du Congo (MLC), le parti de Jean-Pierre Bemba, Mwalimu, le Directeur de cabinet de Martin Fayulu et Lisanga Bonganga, ont été reçus le samedi 16 novembre 2019 par le cardinal Fridolin Ambongo.
Les trois acteurs politiques ont remis le “plan de sortie de crise ” à l’Archevêque de Kinshasa. Pourquoi le camp Katumbi n’était pas représenté au sein de la délégation dépêchée auprès du cardinal Ambongo ? Pour plusieurs analystes politiques, l’absence du clan Katumbi est un signe qui montre que le trio Fayulu-Bemba-Muzito serait en train d’isoler Moïse Katumbi.
Comment vont réagir les katumbistes après l’entrevue entre les trois délégués de Lamuka et l’archevêque de Kinshasa ? Intervenant sur Top Congo, Adolphe Muzito, le prochain Coordonnateur de Lamuka, a affirmé que sa plateforme est prête à accepter Félix Tshisekedi comme chef de l’état si ce dernier reconnaît qu’il y a eu des erreurs en marge de son élection et qu’il est prêt accepté des corrections avec la mise du Haut Conseil National des Réformes Institutionnelles.
Pour Jacques Ndjoli, le “plan Fayulu” sera sûrement examiné par le presidium de Lamuka. Autant la coalition FCC-CACH travers des eaux troubles, autant les leaders de Lamuka semblent regarder dans la même direction sans pourtant parler la même langage.
RKM
