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Le « plan Lamuka » pour détourner le regard de Katumbi… vers CACH


Comme promis après leur première réunion d’évaluation tenue en mars dernier à Bruxelles (Belgique) après la présidentielle de décembre 2018, les leaders de la coalition Lamuka (réveillez-vous en lingala), ont finalement transformé la structure (qui était une plate-forme électorale) en un regroupement politique. Les six leaders ont décidé de faire de l’opposition républicaine au nouveau pouvoir incarné par Félix Tshisekedi. 

Réunis du 26 au 27 avril dans la capitale belge, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Freddy Matungulu, Adolphe Muzito, Antipas Mbusa Nyamwisi et Martin Fayulu ont, dans une déclaration politique rendue publique le 27 avril dernier,  à l’issue de leurs échanges, décidé  de la mutation de la coalition Lamuka, une plate-forme électorale, en un regroupement politique. 

Dans la foulée, ils ont opté pour une présidence tournante quant au fonctionnement de leur structure. Chacun de six leaders dirigera la « nouvelle machine » politique pendant une période de trois mois. Et cela se passera selon l’ordre suivant : Moïse Katumbi, Freddy Matungulu, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Antipas Mbusa Nyamwisi et Martin Fayulu. 

Tour de rôle murement réfléchi

Ce classement paraît anodin à première vue, mais entre les lignes, il dégage un calcul politique bien réfléchi. Pourquoi ont-ils commencé par l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga au lieu de laisser, par exemple, la main à Martin Fayulu qui attire des foules sur terrain ? La question fait le tour de presque tous les milieux politiques.  

« Sûrement que les cinq autres leaders de Lamuka ont tenu compte de différentes déclarations faites par certains prochaines de Moïse Katumbi quant à la position à prendre vis-à-vis du nouveau pouvoir incarné par Félix-Antoine Tshisekedi », analyse un acteur proche de Lamuka qui a souhaité parlé sous le sceau de l’anonymat. 

Pour notre interlocuteur, les prises de position des acteurs politiques tels Gabriel Kyungu, Delly Sesanga, Christophe Lutundula… cadres de la plate-forme « Ensemble pour le changement » que dirige Moïse Katumbi, doivent avoir fait réfléchir Lamuka. Mais surtout, il y a l’annulation de la décision de justice condamnant l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga dans une affaire de spoliation d’un immeuble à Lubumbashi. 

Mon frère Félix, mais…

« Avec cette mesure prise par la Cour de Cassation lavant Moïse Katumbi de tout soupçon, d’aucuns voyaient déjà le président du TP Mazembe tombé facilement dans les bras de Félix-Antoine Tshisekedi », fait remarquer notre source. On se rappellera que lors de la première réunion de Lamuka tenue au mois de mars dernier à Bruxelles, prenant la parole à la fin de travaux, Moïse Katumbi avait surpris tout le monde avec cette phrase : « Je ne m’opposerai jamais à mon, frère Félix Tshisekedi, le problème c’est la kabilie ». Sur terrain son « frère » Félix ne cache plus son « amour » politique avec Joseph Kabila, « l’ennemi » juré de Moïse Katumbi. 

En désignant l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga comme Coordonnateur de la plateforme pendant les trois premiers mois, les autres leaders de Lamuka ont sûrement voulu « détourner » le regard de leur collègue vers le nouveau pouvoir à Kinshasa. Surtout en ce moment où vont démarrer les tractations dans la nomination du Premier ministre et la formation de son Gouvernement. En se positionnant dans l’opposition, Lamuka – qui n’a pas obtenu les deux sièges réclamé au bureau de l’Assemblée nationale – devrait rester à l’écart. Et Moïse Katumbi a donc la lourde mission de faire observer cette position. 

Cependant, une question demeure : Moïse Katumbi saura-t-il bloquer les « appétits politiques » de ses lieutenants de la plate-forme Ensemble qui ne font pas mystère de leur allégeance au nouvel homme fort de Kinshasa, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo? 

RKM

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