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Derrière le célèbre arrêt de bus “Kingasani ya suka” se trouve l’un des bars de référence de Masina, “Simon Nikanda”. Il est installé tout le long d’un couloir et, avant le confinement, ne désemplissait jamais. Fonctionnaires ou tout simplement petits négociants sont abonnés à ce lieu de divertissement. Reportage.
Il est 14 heures et il n’y a presque plus de place chez Simon Nikanda. Ce bar occupe un couloir qui, avant le confinement, accueillait la foule des consommateurs en fin d’après-midi (17 heures). Mais pour le premier jour d’après le confinement, les clients n’ont pas attendu les heures habituelles et se sont présentés dès 13 heures. Les serveurs n’avaient même pas encore terminé leur mise en place que l’endroit était déjà noir de monde.
Didier, sourire aux lèvres et serveur chez Simon Nikanda, reconnait que “la mesure de la levée de l’état d’urgence était l’annonce la plus attendue“. ” Je me réjouis de l’ouverture des bars puisque c’est le seul moyen qui me permette de vivre“, dit-il avec soulagement. Il pressent que cette première soirée sera mouvementée. “Nous allons faire le plein !” lance-t-il, avant de s’occuper d’un client qui vient de franchir le fameux couloir.
Harris, l’un des gérants du bar, lui aussi est soulagé. ” Il y a plus de cinq mois que nous ne travaillons pas. Aujourd’hui nous serons inondés de clients, c’est pour moi une joie immense de vivre cela “, déclare-t-il. Quant à Tantine, vendeuse de “Mabokes” (entendez : poisson à l’étouffée), elle a également répondu -présente- à son poste d’avant le confinement. ” Avec cette réouverture, j’espère réaliser une excellente vente d’ici la fin de la journée“, déclare-t-elle, confiante. Tous les autres petits commerces satellite étaient déjà en place aux environs de 13 heures.
Simon Nikanda à Massina est l’équivalent du Couloir Kimbuta dans la commune de N’Djili.
Teddy Mayamba
