L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) a réagi, vendredi 6 juin 2025, à la décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) de suspendre la diffusion des activités du PPRD, parti de l’ancien président Joseph Kabila.
La suspension est fixée pour une durée de 90 jours. Le CSAC dit avoir agi à titre conservatoire. Cette mesure concerne tous les médias qui couvrent les activités du parti.
L’UNPC, dans un communiqué, a exprimé son inquiétude. Elle parle d’une décision suivie « avec le plus grand émoi ». Elle estime que cette mesure porte atteinte à la liberté de la presse.
L’Union rappelle que « la régulation se fait toujours à posteriori et non à priori ». Pour elle, une régulation avant publication est une forme de censure.
Elle affirme aussi que les journalistes doivent garder leur rôle de « conscience critique » de la société. Les empêcher d’informer, dit-elle, revient à réduire au silence les témoins de l’histoire.
L’UNPC met en garde contre une régulation « solitaire » qui pourrait « livrer les journalistes à la furie d’une approche maximaliste ». Elle appelle le CSAC à faire preuve de lucidité.
L’organisation presse les journalistes à la retenue. Elle les encourage à « redoubler de professionnalisme » et à servir la patrie avec responsabilité, surtout en période de crise.
Au Parlement, plusieurs députés ont aussi critiqué le CSAC. L’un d’eux, Séverin Bamani, a déclaré que l’organe semble vouloir « faire plaisir soit au gouvernement, soit au président de la République ».
Elie Ngandu