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Ce vendredi 2 mai 2025, l’Assemblée provinciale de Lomami a été le théâtre d’une scène de violence à Kabinda, chef-lieu de la province. Tout a commencé par une vive tension autour d’une motion visant un membre du bureau, qui a dégénéré en une bagarre générale entre députés.
Selon des témoins, dès la matinée, un député a lancé un message peu pacifique, alimentant la tension. Peu après, les échanges se sont intensifiés et ont dégénéré physiquement, transformant l’Assemblée en véritable ring politique.
Le rapporteur du bureau a été blessé à la tête, tandis que le vice-président a été placé sous observation médicale. Plusieurs députés sont sortis de l’altercation avec des vêtements déchirés, preuve de la violence de l’échange. La bagarre s’est ensuite déplacée à l’extérieur de l’hémicycle, où la situation a continué à se dégrader sous le regard des témoins.
Alertée par le tumulte, la population de Kabinda a envahi les lieux, et les policiers ont été contraints de tirer en l’air pour disperser les curieux et éviter un débordement. Ce chaos a choqué non seulement les habitants de la ville, mais aussi les acteurs de la société civile. « Les citoyens de Kabinda ne s’attendaient pas à voir une telle scène dans un endroit censé représenter l’ordre et la démocratie », a exprimé un membre de la société civile locale.
Le Ministère de la Justice a réagi rapidement en annonçant l’ouverture d’une enquête. « Le Ministre d’État vient de donner injonction au Procureur général près la Cour d’appel de Kabinda d’engager des poursuites à l’encontre des députés concernés », lit-on dans un communiqué publié dans la soirée.
Ce triste épisode à Lomami illustre les tensions qui existent souvent dans les Assemblées provinciales. En novembre 2024, à Kalemie, le Président Félix Tshisekedi avait exprimé ses préoccupations concernant les conflits récurrents entre les gouverneurs et les assemblées provinciales. Il avait même suggéré que les gouverneurs soient nommés, et non élus, pour éviter de tels affrontements qui nuisent à la stabilité de la gouvernance locale.
Elie Ngandu
