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Lutte contre la corruption : la Coalition " le Congo n'est pas à vendre" interpelle Fatshi

Les Organisations membres de la Coalition ” Le Congo n’est pas à vendre” (CNPAV), engagées dans la lutte contre la corruption veut des actions concrètes de la part du Président de la République. Elle l’a fait savoir ce mardi 28 juillet 2020, au cours d’une déclaration lue par le coordonnateur national de l’Observatoire Citoyen des Droits et de Lutte contre la corruption (OCIDC-RDC), M. Pablo Muke. Il était accompagné du chargé de programme de l’AETA, Parole Mbengama et du secrétaire exécutif du Recic, Me Michel Mvondo. C’était au siège du Réseau d’Education Civique au Congo ( Recic) dans la commune de Kalamu.

La Coalition CNPAV note avec satisfaction des avancées significatives dans l’assainissement de la gestion des finances publiques. Elle a évoqué la nomination d’une nouvelle équipe au sein de l’inspection générale des Finances (IGF) ; de nouveaux magistrats dont un rattaché à la Cellule des animateurs des Renseignements Financiers (CENAREF), ainsi que celle des animateurs de l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC).

Cependant, elle regrette la matérialisation de cet élan de changement de mode de gestion, continue dans presque tous les discours du Chef de l’Etat, prononcés au niveau tant national qu’international, soit freinée faute d’actions concrètes sur terrain.

La Coalition CNPAV a ainsi rappelé l’existence de plusieurs dossiers de corruption non- élucidés jusqu’à ce jour et qui continuent d’alimenter les débats au sein de l’opinion publique, qui du reste demeure dans le scepticisme de voir cette noble lutte contre la corruption restée un vœu pieux. Ces dossiers sont notamment :

  • celui de la Gécamines où 128 millions d’euros se sont volatilisés. Une enquête a été ouverte au sein des juridictions sans que l’affaire ne soit fixée devant le tribunal.
  • Il y a également le dossier du CNSA où 3.087.630 USD ont été décaissés pour payer la prime et les salaires de 18 membres non actifs depuis plusieurs mois.
  • L’affaire des 15 millions de dollars de la décote sur le remboursement du manque à gagner des opérateurs pétroliers reste, elle aussi, pendante.
  • Sans compter le projet de Bukanga Lonzo où des millions de dollars américains ont été investis sans que la population ne puisse bénéficier correctement des retombées de cet investissement.
  • Ou encore le dossier de la fibre optique où des millions de dollars ont été également décaissés du Trésor Public sans que les résultats ne soient palpables sur terrain.
  • Le cas des travaux de luxe de modernisation des locaux du Sénat dans lequel le processus de passation des marchés n’a pas suivi les règles et le montant décaissé pour les travaux dépasse la ligne budgétaire liée à l’investissement.
  • Le dossier FPI où des millions USD ont été empruntés par certaines personnalités pour des projets d’investissements sans des résultats concrets ni de remboursement des sommes empruntés.
  • La question du Passeport avec SEMLEX où la traçabilité de 65 USD sur son coût total demeure hypothétique et dossier de la Miba.

Des recommandations réalisables…

D’après la Collation, toutes ces affaires maintiennent encore le doute au sein de l’opinion publique sur la matérialisation de l’engagement du Chef de l’Etat. Le manque d’éclaircissement sur ces affaires risque d’impacter négativement sur sa détermination à lutter contre la Corruption, pense la Coalition.

Dans le souci de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population à travers une mobilisation accrue de recettes publiques destinées à financer le programme du gouvernement, la Coalition recommande notamment l’implication personnelle du Président de la République. Tel que cela a été le cas dans le cadre du procès de 100 jours. La coalition veut également qu’Il veille au fonctionnement régulier de l’Inspection Générale des Finances. La mise en œuvre effective de la loi organique n° 18/024 du 13 novembre 2018 portant composition, organisation et fonctionnement de la Cour des comptes en RDC doit également être une réalité. Et bien évidemment, le Chef de l’Etat devra veiller à l’indépendance de la justice.

Rappelons que la Coalition CNPAV réunie 16 organisations de la société civile travaillant dans la lutte contre la corruption dans les domaines des ressources naturelles, d’éducation et des finances publiques (bonne gouvernance). C’est cette dernière composante qui a présenté la déclaration commune. Elle est regroupe le Recic, de l’Odep, l’AETA, l’Ocidc, Congo Nouveau, Oearse, d’Afrewatch et Ressource Matters.

Perpetue Luk

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