La tension est montée d’un cran au Kasaï-Oriental après le saccage du siège de l’Assemblée provinciale par des manifestants opposés à la motion de défiance visant le gouverneur Jean-Paul Mbwebwa. Face à cette situation, Kinshasa décide d’agir.
Tout est parti d’une marche organisée jeudi 30 octobre 2025 par des partisans venus dénoncer la motion initiée par sept députés provinciaux. La manifestation a rapidement dégénéré, provoquant des dégâts matériels importants dans l’enceinte de la première institution provinciale.
« Nous exigeons le retrait de cette motion. Il n’est pas normal que le gouverneur, réhabilité par la Cour constitutionnelle, soit à nouveau mis en cause par ces mêmes élus », a déclaré un militant rencontré sur place.
En réaction à ces troubles, la fédération de l’UDPS Mbuji-mayi 2 a condamné les violences et appelé au respect du travail parlementaire. Dans une déclaration signée par son président intérimaire, Jean-Pierre Bamanyishayi, elle a tenu à rappeler que la liberté d’action des députés doit être protégée.
« Nous réitérons notre soutien indéfectible aux députés provinciaux pour leur bravoure et leur détermination face à la peur, l’intimidation et les menaces, en invitant le gouverneur Jean-Paul Mbwebwa Kapo à venir s’expliquer sur la gestion des millions de dollars destinés aux actions à impact visible », peut-on lire dans le document.
Aux dernières nouvelles, le vice-premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a convoqué à Kinshasa les membres du bureau de l’Assemblée provinciale ainsi que le gouverneur du Kasaï-Oriental pour des consultations dès ce vendredi 31 octobre. Une initiative qui vise à apaiser les tensions et à éviter une nouvelle crise institutionnelle.
En attendant ces échanges dans la capitale, la plénière prévue pour examiner la motion de défiance reste suspendue, dans l’attente des orientations du gouvernement central.
Elie Ngandu


