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A Bandal, on connaissait les brochettes de boeuf du bloc, les « poulets-mayo » de Lubumbashi maintenant on peut y déguster le« Ngolo Moseka » (la silure vierge, ndlr). Drôle de nom pour un plat de poisson braisée mais il existe une explication à cela !
Le « ngolo-moseka » est, selon les dires des cuisinières de Bandal, un produit de la pisciculture artisanale dans les étangs. Elle est, donc plus charnue et renferme plus de graisse que la silure provenant du fleuve. C’est cette chaire tendre qui lui vaut l’adjectif « moseka » qui signifie vierge. « On déguste le « ngolo-moseka » comme un homme apprécie une fille vierge » explique avec un air coquin, Bibiche – une vendeuse de ce poisson installée dans les alentours de l’arrêt Tshibangu.
Le « ngolo-moseka » n’est pas vendue partout. « On s’approvisionne dans quelques endroits précis connus des initiés : au marché Gambela dans la commune de Kasa-Vubu, au parking Moulaert dans la commune de Bandal, au croisement des avenues Momoriko et OUA dans la commune de Kintambo » nous confie Bibiche. Le kilo de poisson de 25+ est vendu à 10 USD. A ce prix, Bibiche à 5 poissons le kilo.
Ce qui fait sa notoriété est son assaisonnement et son mode de cuisson. Dès son achat, le « ngolo-moseka » est nettoyé avec de l’eau froide puis aspergé d’eau chaude pendant quelques minutes. Puis il est assaisonné d’ail, de noix de muscade, de ciboulette, de seul et de cube Maggi poisson et de tomates fraîches. Il est ensuite enveloppé dans des feuilles de bananier et ensuite cuit à feu doux pendant 20 à 30 minutes. «On arrose le poisson de manière quasi-permanente d’huile végétale pour éviter qu’il s’assèchent. Puis on l’emballe dans du papier aluminium pour finaliser sa cuisson. L’effet recherché est celui de la rendre plus savoureuse », renseigne Bibiche.
Un poisson de ’’ ngolo moseka’’ de 25+ à la cuisson Bibiche coûte 12000 FC et celui de 40+ à 20 USD.
JW
