L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a dénoncé ce vendredi 7 mars 2025 les menaces croissantes pesant sur les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes indépendants dans le Nord-Kivu.
Selon l’organisation, ces professionnels sont ciblés par les responsables du RDF/AFC/M23 en raison de leurs enquêtes sur les enlèvements et disparitions forcées de combattants malades dans les hôpitaux. Dans un message publié sur X, l’ACAJ révèle que ces acteurs de la société civile sont contraints de fuir la région pour garantir leur sécurité.
« Les Défenseurs des Droits de l’Homme et journalistes indépendants sont de plus en plus menacés de mort par les responsables de RDF/AFC/M23 pour avoir notamment enquêté sur les enlèvements et disparitions forcées des combattants malades dans des hôpitaux. Ils sont contraints de fuir cette zone. Pour mettre fin à ces violations des droits de l’homme, la Communauté internationale devra faire appliquer rapidement la résolution du Conseil de Sécurité. », alerte l’organisation que dirige Maître Georges Kapiamba.
L’ACAJ appelle la communauté internationale à réagir sans délai pour garantir la protection des journalistes et activistes, ainsi que le respect des droits fondamentaux dans cette région en proie à des violences persistantes.
Rappel des faits
Le 28 février 2025, les rebelles du M23 ont procédé à l’enlèvement d’au moins 130 malades et blessés dans des hôpitaux de Goma, les accusant d’être des militaires congolais ou des combattants de la milice Wazalendo. Ces actes, condamnés par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, constituent une violation grave du droit international humanitaire. L’ONU a exigé leur libération immédiate et appelé au respect de l’intégrité des établissements médicaux.
Elie Ngandu