Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a personnellement lancé, jeudi 24 avril 2025, les travaux d’élaboration de la nouvelle politique salariale des agents publics de l’État. Une réforme « placée sous le sceau de la justice sociale et de l’équité », selon ses mots.
« Il est temps que la loi des puissants ne prime plus sur la justice due aux plus modestes. Je m’assurerai pour ma part de la mise en œuvre de cette réforme », a déclaré le Chef de l’État, affichant sa détermination à corriger les inégalités salariales entre les administrations dites « nanties » et les autres.
Dans la même dynamique, le Vice-Premier Ministre de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau, a annoncé une mission de contrôle sans précédent pour assainir les effectifs. Il s’agit, selon lui, d’une base concrète pour mettre en œuvre une grille barémique juste, transparente et fondée sur la performance.
Mais sur le terrain, les réactions ne sont pas toutes favorables. Sur la page Facebook de la fonction publique, plusieurs fonctionnaires ont exprimé leur scepticisme. Pour eux, cette réforme ressemble à d’autres annonces restées lettre morte.
« Toujours des promesses sans réalisation. Il a promis la régularisation de situation administrative des nouvelles unités de 2017 à 2022, jusqu’à présent rien de spécial », déplore un internaute.
La composition de la commission suscite aussi des inquiétudes. « Si elle est majoritairement composée par les politiciens, rien de bon n’en sortira car nous connaissons bien la mauvaise foi de nos politiciens caractérisée par leurs intérêts égoïstes », estime un autre.
Sur la question salariale, la frustration est palpable. « Pourquoi l’alignement ne tient pas compte de l’ancienneté ? De nouveaux engagés à peine 2 à 5 ans sont servis avant ceux qui ont 10, 20 ans dans la fonction publique », s’indigne un agent.
Certains pointent l’inutilité d’un nouveau contrôle, affirmant que les données sont déjà disponibles. « Vous avez déjà l’annuaire qui reprend toute la situation des agents, quel contrôle encore vous allez effectuer ? »
Malgré ces critiques, le gouvernement affirme vouloir avancer. Reste à convaincre les agents que cette fois, les promesses seront suivies d’actes.
Elie Ngandu