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Kinshasa fait face à un sérieux problème d’embouteillages. Pour tenter de le résoudre, l’Hôtel de ville envisage une nouvelle méthode. Elle consiste à faire circuler les véhicules selon le dernier chiffre de leur plaque d’immatriculation.
D’après cette proposition, les plaques impaires circuleraient les lundi, mercredi et vendredi. Les plaques paires, elles, prendraient la route les mardi, jeudi et samedi. Le dimanche resterait libre.
Mais cette idée ne convainc pas tout le monde. Le document n’a pas encore été officialisé, pourtant les critiques pleuvent déjà. Un patriote congolais, Kumar Nsanding, a partagé son inquiétude dans une tribune.
Il se demande si les autorités ont bien réfléchi. « Est-ce que l’hôtel de ville s’est interrogé sur le comportement que pourraient afficher des chauffeurs qui ne circuleront que trois jours par semaine au lieu de six ? », écrit-il.
Pour lui, la solution ne réside pas dans des mesures improvisées. Il propose plutôt de commencer par identifier les points noirs de la circulation dans la ville. Il suggère aussi de réhabiliter les feux de signalisation avec l’aide de la CNPR.
Nsanding insiste sur le rôle de la police de circulation. Il recommande une rotation de trois équipes dans chaque carrefour, de 5h à 22h. Il accuse certains policiers d’être complices du désordre en ville.
Il pense qu’avec des policiers bien formés et des chauffeurs disciplinés, les bouchons peuvent diminuer. Il donne un exemple parlant : « Pourquoi les jours où les éléments de la Garde Républicaine sont placés sur les artères de Kinshasa, les chauffeurs deviennent disciplinés ? »
En conclusion, il met en garde le gouverneur. « Si le document qui circule sur la toile est celui conçu par le gouvernement provincial pour lutter contre les embouteillages, personnellement, je crains que le gouverneur Daniel Bumba soit en train de jouer avec le feu. »
Elie Ngandu
