Dans cet entretien, il a plaidé pour une approche inclusive afin de résoudre la crise qui secoue l’est de la République Démocratique du Congo, marquée par l’offensive du M23.
Le prélat congolais a expliqué que malgré la violence et les exactions attribuées au M23, il est nécessaire de les inclure dans le processus de paix. « Ce sont quand même nos compatriotes », a-t-il déclaré soulignant ainsi qu’un retour à la paix serait difficile sans leur participation.
Lors de sa visite à Goma, Monseigneur Nshole s’est entretenu avec Corneille Nangaa, leader de l’Alliance Fleuvecongo, branche politique du M23. Il a rapporté que les membres du groupe se sont montrés ouverts et prêts à formaliser leurs conditions par écrit. Selon lui, cela ouvre la voie à un dialogue essentiel pour la réconciliation nationale.
Parallèlement, il a rencontré le président rwandais Paul Kagame, qui a exprimé son soutien pour des négociations « entre Congolais » et au niveau régional. Ce soutien international pourrait jouer un rôle clé dans l’aboutissement de la paix.
En outre, Monseigneur Nshole et d’autres membres du clergé ont présenté un plan de sortie de crise au président kényan William Ruto. Ce dernier a promis de s’impliquer activement pour favoriser une solution pacifique dans la région.
Le gouvernement congolais, cependant, adopte une position stricte face au M23, le qualifiant de groupe terroriste et excluant toute négociation officielle avec eux. Le président Félix Tshisekedi avait clairement exprimé cette ligne de conduite en janvier 2025, déclarant : « Le dialogue avec un groupe terroriste comme le M23 est une ligne rouge que nous ne franchirons jamais ».
Elie Ngandu