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PasseportGate : le parlement invité à se saisir du dossier et convoquer la ministre des Affaires Etrangères

C’est ce qu’exigent le collectif auteur de la Campagne « Le Congo n’est pas à vendre » dans son communiqué de presse de ce 20 mai 2020 après des sources au sein du ministère des affaires étrangères aient renseigné que l’entreprise Semlex pourrait continuer la production des passeports jusqu’à la fin de l’année 2020.

Ce collectif invite donc le parlement congolais à se saisir du dossier et à convoquer la Ministre Ntumba Nzeza à s’expliquer car « le peuple doit connaitre la vérité » sur des rumeurs faisant état d’une éventuelle poursuite de collaboration entre l’Etat congolais et le consortium belge du groupe SemLex pour la production des passeports biométriques.

« Madame Ntumba, la ministre des Affaires étrangères a affirmé dans les medias ainsi que dans une lettre adressée à l’homme d’affaire belge Karaziwan son intention de ne pas renouveler le contrat à son expiration et a demandé la mise en place d’une commission conjointe pour évaluer l’état des lieux de l’ensemble de l’infrastructure. Des sources au sein du ministère des affaires étrangères renseignent cependant que l’entreprise Semlex pourrait continuer la production des passeports jusqu’à la fin de l’année 2020. D’autres sources indiquent également des discussions existantes avec d’autres compagnies pour la production des passeports. Cette situation dénote d’une grande confusion loin de la transparence exigée par les lois de la République et défendue par la campagne « Le Congo n’est pas à vendre ».

Ce groupe composé des organismes de défense des droits de l’homme et des mouvements citoyens à savoir AFREWATCH, CDC, RN, CONGO-NOUVEAU, FILIMBI, LUCHA, ODEP, OEARSE Resources Matters, PPLAAF, UNIS exige depuis quelques jours du gouvernement congolais la rupture du contrat avec ce consortium belge.

Le passeport congolais est l’un des plus chers au monde. Il est vendu entre 250 et 280 dollars américains. Alors que dans d’autres pays comme le Rwanda et le Burundi, la même société Semlex commercialise ces mêmes types de documents entre 50 et 85 dollars. Bahatiquement

COMMUNIQUE DE PRESSE

Kinshasa, le 20 Mai 2020

PasseportGate Le parlement devrait convoquer la ministre des Affaires Etrangères : le peuple doit être informé ! Depuis le lancement de sa campagne sur le dossier de passeport et le dépôt de leur plainte en Belgique contre la société Semlex, la campagne « Le Congo n’est pas à vendre », Filimbi, Lucha et UNIS remercient et félicitent la population congolaise qui s’est approprié de leurs revendications pour que toute la lumière soit faite sur ce contrat conclu au détriment de notre pays et de nos concitoyens.

« Le Congo n’est pas à vendre » regrette que depuis cinq ans les élus du peuple ne se soient pas appropriés ce dossier pour exiger du gouvernement plus de transparence et de redevabilité envers notre population. C’est pourquoi, elle se félicite et apporte son soutien à l’honorable Jean Baptiste Kasekwa qui a interpellé la Ministre des affaires étrangères afin qu’elle vienne s’expliquer sur ce dossier. De la même manière nous encourageons l’honorable Claudel Lubaya qui appelle le gouvernement à baisser le prix du passeport.

A moins d’un mois de l’expiration du contrat qui lie l’État congolais et le consortium du groupe SemLex pour la production des passeports biométriques, plusieurs questions demeurent sans réponses malgré les premières sorties médiatiques de madame la ministre des Affaires Etrangères et des conseillers du chef de l’Etat.

En effet, Madame Ntumba a affirmé dans les medias ainsi que dans une lettre adressée à l’homme d’affaire belge Karaziwan son intention de ne pas renouveler le contrat à son expiration et a demandé la mise en place « d’une commission conjointe pour évaluer l’état des lieux de l’ensemble de l’infrastructure ».

Des sources au sein du ministère des affaires étrangères renseignent cependant que l’entreprise Semlex pourrait continuer la production des passeports jusqu’à la fin de l’année 2020. D’autres sources indiquent également des discussions existantes avec d’autres compagnies pour la production des passeports. Cette situation dénote d’une grande confusion loin de la transparence exigée par les lois de la République et défendue par la campagne « Le Congo n’est pas à vendre ».

Pour nos organisations, il est important que le ministère des Affaires Etrangères apporte des précisions sur les points principaux suivants :

1. Le montant global investi par SemLex en RDC à la fin de son contrat. Le contrat stipule que SemLex devrait investir 222 millions de USD en RDC et procéder pendant cette période au transfert de compétence qui devraient permettre à l’Etat congolais de produire par lui-même les passeports biométriques à l’expiration du contrat. Qu’en est-il aujourd’hui ?

2. La production des passeports par SemLex après juin 2020 : des sources concordantes au ministère des Affaires Etrangères affirment que Semlex pourrait continuer, pendant un temps, à produire des passeports congolais en attendant d’autres mesures. Le ministère est tout de même resté muet sur les bases légales, le coût et les conditions de cette extension.

3. L’engagement de la Ministre à saisir la justice pour faire la lumière sur les circonstances liées à la conclusion et à l’exécution du contrat SEMLEX.

Pour mettre fin aux interrogations de la population et jouer son double rôle de représenter la population et de contrôler les actions du gouvernement, nous demandons au parlement d’inviter en toute urgence la Ministre des Affaires Etrangères et les autres branches du gouvernement impliquées dans ce processus pour informer officiellement la population de l’ensemble des décisions et mesures que compte prendre le gouvernement pour répondre aux préoccupations de la population. Ceci constitue un test pour le bureau du parlement qui a placé le contrôle parlementaire en priorité pour cette législature.

Contact Presse Jean Claude Mputu : +32 498 38 11 39

Floribert Anzulini : +243 853 575 750

Fred Bauma : +243 971 422 656

Signataires: AFREWATCH – CDC-RN – CONGO-NOUVEAU – FILIMBI – LUCHA – ODEP – OEARSE – Resources Matters – PPLAAF-UNIS

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